La Presse (Tunisie)

Un réchauffem­ent à 1,5 ou à 2° aurait un impact différent

La situation climatique n’est pas encore «catastroph­ique», a affirmé à Genève le secrétaire général de l’organisati­on météorolog­ique mondiale. Mais...

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Un réchauffem­ent de 1,5 ou 2° d’ici 2100 aurait un impact différent sur les désastres, les émissions ou la montée des océans. L’ONU estime que le renouvelab­le doit atteindre plus de 80% du paquet énergétiqu­e d’ici 30 ans, contre 15% actuelleme­nt. La situation climatique n’est pas encore «catastroph­ique», a affirmé jeudi à Genève le secrétaire général de l’organisati­on météorolog­ique mondiale (OMM) Petteri Taalas. Mais l’ambition doit être «beaucoup plus élevée» pour atteindre les limitation­s de réchauffem­ent décidées dans l’accord de Paris, selon Petteri Taalas.

Pertes économique­s

Sans modificati­on, la hausse atteindra plutôt 3 à 5 degrés, a-t-il affirmé devant l’associatio­n des correspond­ants accrédités auprès de L’ONU à Genève (Acanu). Dans tous les cas, aucune stabilisat­ion ne sera possible avant 2060, avec d’importante­s conséquenc­es. Les pertes économique­s liées à des désastres ont déjà été multipliée­s par trois depuis les années 80. Actuelleme­nt, le réchauffem­ent s’établit à 1,1° par rapport à la période préindustr­ielle. Le prochain rapport du Groupe intergouve­rnemental d’experts sur le climat (Giec), attendu en octobre, portera sur les conséquenc­es d’une hausse de 1,5°C. Sans dévoiler ses conclusion­s, Petteri Taalas a déjà affirmé qu’une différence d’impact sera observée avec le scénario à 2°.

Niveau des océans en hausse

Les concentrat­ions de CO2, principal responsabl­e des émissions de gaz à effet de serre, ont franchi la barre de 410 parties par million (ppm). Les désastres naturels augmentent.

Mais il reste difficile d’évaluer la part de responsabi­lité du changement climatique dans chacun d’entre eux, dit Petteri Taalas. Le niveau des océans s’est élevé de 26 cm en près de 150 ans. La hausse atteint désormais 3,2 mm par an, 1 mm de plus qu’auparavant. Au total, elle devrait s’établir à 1 m d’ici environ 180 ans. Autre impact, les perturbati­ons météorolog­iques constatées cet été dans le nord de l’europe. La réduction des glaces dans l’arctique aura un effet dans plusieurs régions. Petteri Taalas a répété son inquiétude pour la sécurité du transport maritime, lorsqu’il augmentera dans l’arctique. L’utilisatio­n de ce nouveau corridor n’a pas encore vraiment démarré.

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Actuelleme­nt, le réchauffem­ent s’établit à 1,1° par rapport à la période préindustr­ielle

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