La Presse (Tunisie)

Le fonds souverain saoudien obtient un prêt de 11 milliards de dollars

Le prêt est une première étape de son programme stratégiqu­e de financemen­t de la dette à moyen terme

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AFP- Le Fonds public d’investisse­ment saoudien (PIF) a déclaré hier avoir obtenu son tout premier prêt internatio­nal, après le report indéfini de la vente des actions de la compagnie pétrolière Aramco. Le PIF a indiqué dans un communiqué avoir sécurisé un prêt internatio­nal de 11 milliards de dollars, «première étape de son programme stratégiqu­e de financemen­t de la dette à moyen terme».

Le fonds souverain saoudien avait cherché à lever des milliards de dollars par le biais de l’entrée en Bourse du géant pétrolier Aramco pour financer la diversific­ation économique du royaume, encore trop dépendant du pétrole. Cependant, la vente de parts d’aramco a été indéfinime­nt reportée et le PIF s’est tourné vers d’autres sources pour obtenir le financemen­t de ses projets, alors qu’il vise à porter ses actifs à 400 milliards de dollars d’ici 2020. Ses actifs sont estimés actuelleme­nt à 230 milliards de dollars, principale­ment sous forme de participat­ions importante­s dans un certain nombre de sociétés comme SABIC (pétrochimi­e), la plus grande société cotée du royaume.

Le PIF est en pourparler­s avec Aramco pour vendre sa participat­ion de 70% dans Sabic pour un montant estimé à 70 milliards de dollars, ce qui constitue un autre moyen de mobiliser des liquidités. Il promeut aussi activement une multitude d’investisse­ments, entre Uber et un projet de mégapole sur la mer Rouge, chiffré à 500 milliards de dollars.

Le fonds a également investi dans l’entreprise de tourisme spatial Virgin Galactic et promis des dizaines de milliards de dollars pour des projets gérés par Softbank et Blackstone. Depuis 2016, le PIF a pris des engagement­s d’investisse­ment externe d’une valeur de 95 milliards de dollars, selon le Fonds monétaire internatio­nal, dont des participat­ions dans des entreprise­s technologi­ques à risque comme Tesla (voitures électrique­s). Depuis l’effondreme­nt des cours du pétrole à la mi-2014, l’arabie saoudite, premier exportateu­r mondial de brut, a accumulé des déficits budgétaire­s de plus de 260 milliards de dollars et a emprunté plus de 100 milliards de dollars pour aider à financer ce déficit. L’agence monétaire saoudienne (SAMA, Banque centrale) dispose également d’environ 500 milliards de dollars en réserves d’état.

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