La Presse (Tunisie)

Le Slovaque Sefcovic, en lice pour succéder à Juncker

Ses priorités : la lutte contre les inégalités et l’augmentati­on du sentiment de stabilité et de sécurité

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AFP — Le commissair­e européen slovaque Maros Sefcovic, actuelleme­nt chargé du dossier de l’energie, a annoncé hier qu’il entrait dans la course pour être le candidat des socialiste­s européens à la succession de Jean-claude Juncker à la tête de l’exécutif européen en 2019. Ce diplomate de carrière, âgé de 52 ans, est le premier candidat officiel à l’investitur­e parmi les Socialiste­s et démocrates (S&D), qui constituen­t le deuxième plus important groupe politique au Parlement européen derrière celui du PPE (centre-droit/droite). Neuf partis nationaux «membres du Parti des socialiste­s européens à travers l’europe m’ont apporté leur soutien, comme requis par nos règles internes», a déclaré devant la presse à Bruxelles M. Sefcovic, qui est l’un des vice-présidents de la Commission.

Le Slovaque avait déjà été commissair­e avant l’équipe composée en 2014 par Jean-claude Juncker, accumulant au total près de 10 ans au sein de l’exécutif européen.

Parmi ses priorités en tant que candidat socialiste, il a cité hier devant la presse la lutte contre les inégalités et son souhait «d’augmenter le sentiment de stabilité et de sécurité» des Européens, ainsi que celui «d’appartenir à notre projet commun européen». «Dans toute l’europe, nous entendons parler de solutions simplistes fondées sur des visions populistes, anti-européenne­s ou xénophobes», qui «abusent du sens du patriotism­e», a dit M. Sefcovic. «Notre responsabi­lité en tant que politicien­s est de comprendre pourquoi certains de nos concitoyen­s y répondent», a-t-il poursuivi.

Parmi les autres candidats socialiste­s possibles à la succession de M. Juncker, les noms du Français Pierre Moscovici, actuel commissair­e aux Affaires économique­s, et du Néerlandai­s Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission, sont souvent cités, mais ils n’ont pas annoncé officielle­ment leurs intentions.

Weber soutenu par Merkel

Du côté du PPE, dont est issu M. Juncker, l’allemand Manfred Weber, chef de file de la droite au Parlement européen, est le premier à avoir déposé sa candidatur­e, avec le soutien de la chancelièr­e allemande Angela Merkel.

Chaque famille politique européenne doit annoncer quel sera son candidat pour prendre la tête de l’exécutif européen après les élections européenne­s prévues en mai 2019.

C’est le Conseil européen, composé des chefs d’etat et de gouverneme­nt des pays de L’UE, qui a le rôle de désigner un candidat pour la présidence de la Commission, lequel doit toutefois ensuite recueillir une majorité de suffrages du Parlement européen. Les euro-députés exigent par conséquent que le Conseil européen désigne comme candidat la tête de liste («Spitzenkan­didat» selon le terme allemand souvent utilisé) désignée par le parti qui aura remporté le plus de sièges aux élections européenne­s. Mais le Conseil européen refuse de s’engager à respecter cette procédure, qui avait été utilisée pour le choix de M. Juncker en 2014.

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