Le devoir de performance
Une stratégie à l’horizon 2030 a été élaborée.
Plusieurs maladies posent actuellement problème et représentent un risque pour la santé animale : la fièvre aphteuse, la brucellose, la maladie de Newcastle, la rage, la fièvre de la Vallée du Rift. Ces maladies animales et les moyens de les prévenir ont été au centre des points focaux qui ont été exposés au cours d’un séminaire organisé cette semaine sur le thème «Vers une culture de la sécurité et de la qualité»et auquel ont pris part le ministre de l’agriculture, Samir Bettaïeb, des représentants de l’organisation mondiale de la santé animale et des experts venus des Etats-unis, de France, d’italie, du Botswana, d’afrique du Sud, d’ethiopie et de Côte d’ivoire pour partager leurs expériences.
Dans son allocution, le ministre de l’agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche a mis en exergue le fait que « L’OIE qui ne cesse d’appuyer les services vétérinaires tunisiens, notamment à travers le processus Persistent vegetative state (PVS). Ce processus mesure la performance des services vétérinaires et la Tunisie a déjà bénéficié de 5 missions PVS». En effet, la Tunisie fait partie des premiers pays membres de L’OIE ayant pris une part active dans le processus PVS depuis sa création en 2007 et qui a sollicité la réalisation d’une mission d’évaluation. La Tunisie fait donc partie des 100 pays ayant participé à l’étape suivante d’analyses des écarts PVS et des 50 pays qui se sont engagés dans le second cycle d’évaluations en sollicitant une mission d’évaluation PVS de suivi. La Tunisie s’est engagée aussi dans le volet « traitement » de ce processus puisqu’elle a fait partie des 60 missions d’identification de la législation vétérinaire et des 13 missions PVS laboratoire qui ont eu lieu jusqu’à l’année 2017. Toutes ces missions témoignent de la volonté active du ministère de l’agriculture de se rapprocher des normes internationales, a noté le ministre de l’agriculture. Ces missions ont permis aux autorités tunisiennes de faire un état des lieux de l’existant et de se situer par rapport à ces standards. Elles ont également constitué une base de travail pour l’élaboration de la stratégie des services vétérinaires à l’horizon de 2030 en matière d’analyses des laboratoires vétérinaires.
Une productivité faible liée à l’absence de pilotage technicofinancier
En effet, pour pouvoir assurer l’épidémiosurveillance, ainsi que la sécurité sanitaire des aliments dans le respect du règlement sanitaire international, les services vétérinaires doivent travailler avec des laboratoires qui assurent un service de qualité dans les meilleurs délais et à un prix raisonnable. La Tunisie dispose, comme cela a été souligné dans le rapport PVS, «d’un réseau de laboratoires dont les compétences lui permettent techniquement de répondre à tous les besoins des services vétérinaires». Toutefois, des difficultés résident essentiellement dans les statuts de certains établissements qui assurent plusieurs fonctions, ce qui nuit à la qualité de leur rendement. La solution consiste donc en une bonne gouvernance des établissements publics qui constitue la clé d’une relation client-fournisseur équilibrée. Pour cela, le ministère de l’agriculture s’est engagé dans le processus d’accréditation dans trois laboratoires différents ainsi que la création de deux unités G.B.O (Gestion du Budget par Objectif) dans ces laboratoires pour une meilleure souplesse dans la gestion financière cohérente avec un système d’assurance qualité. Cependant, plusieurs axes restent à développer, dont le développement d’une réglementation pour encadrer la concurrence, l’amélioration de la qualité des prestations et la révision des statuts des établissements pour conférer davantage de souplesse et d’autonomie dans la gestion des laboratoires.