La chambre syndicale opposée au nouveau cahier des charges
Les membres de la Chambre nationale des crèches et des jardins d’enfants reprochent au ministère de la Femme, de la Famille, de l’enfance et des Seniors de ne pas avoir tenu compte de leurs revendications.
Les propriétaires de jardins d’enfants fulminent. Ils viennent, en effet, de s’opposer farouchement au nouveau cahier des charges élaboré par le ministère de la Femme, de la Famille, de l’enfance et des Seniors qui va, selon eux, signer l’arrêt de mort des structures d’accueil de la petite enfance. La chambre syndicale des propriétaires a opposé cette semaine clairement son refus d’appliquer les clauses de ce dernier, censées apporter plus d’ordre et d’organisation au secteur. Les membres de la chambre syndicale reprochent notamment au ministère de tutelle de ne pas les avoir impliqués dans les discussions sur le contenu du document et de ne pas avoir tenu compte de leurs revendications et parmi elles : l’instauration d’une distance minimum de 200 m entre deux jardins d’enfants et l’allongement de la tranche d’âge des enfants en âge d’être inscrits dans ces structures. En effet, le ministère a décidé de limiter cette tranche d’âge à trois et quatre ans alors que les propriétaires des jardins d’enfants exigent que dans cette tranche soient inclus les enfants âgés entre deux et six ans.
Le cahier des charges devrait, par ailleurs, fixer le tarif minimum d’inscription, a observé Nabila Tlili, présidente de la Chambre. Aujourd’hui, les membres de la chambre nationale s’inquiètent. L’application du nouveau cahier des charges risquerait d’accentuer les problèmes du secteur de la petite enfance et d’enfoncer davantage les structures d’accueil dans la crise qu’elles traversent alors que ces dernières peinent déjà à voir le bout du tunnel. Le président de la chambre syndicale régionale des jardins d’enfants a, de son côté, mis l’accent sur le fait que la concurrence illégale des jardins d’enfants anarchiques a porté un coup de massue aux structures légales qui luttent actuellement pour leur survie, d’où la nécessité de renforcer le contrôle afin de mieux organiser le secteur et mettre fin à la concurrence illégale.