La jeunesse et le sport seront revigorés
La commission de la jeunesse et du sport a commencé à dépoussiérer les vieux dossiers enfouis dans les tiroirs depuis belle lurette.
L’on sait que la municipalité de Tunis, en dépit de son standing de véritable ministère, ne compte plus les revers accumulés, tout au long de ces vingt dernières années, dans les secteurs de la jeunesse et du sport : maisons des jeunes en piteux état, piscines fermées, stades au terrain impraticables aires de jeu à l’abandon, éclairage défectueux dans plusieurs infrastructures sportives et de jeunes, zéro création, et j’en passe. Depuis un certain Mhamed Ali Bouleymane qui a, pour rendre à César ce qui appartient à César, donné à ces deux secteurs leurs lettres de noblesse, tous les maires de Tunis qui lui avaient succédé, depuis les années 2000, n’y ont apporté aucun plus. Pis encore, la plupart des édifices existants, parce que fort sollicités, sont aujourd’hui déclarés saturés, étant donné que bien d’autres ne sont plus opérationnels ! Résultats : les exploitants de ces sites (clubs des jeunes et associations sportives) ne savent désormais plus à quel saint se vouer, ce qui pourrait les inciter, par désespoir, à délaisser un jour leurs activités pour… sombrer dans l’oisiveté, l’insécurité, voire le terrorisme !
Lueur d’espoir ?
Le constat est donc on ne peut plus amer, pour ne pas dire dramatique. La nouvelle équipe municipale, brillant vainqueur des dernières élections, en est-elle consciente ? Apparemment oui, oserons-nous répondre, pour au moins trois raisons, à savoir : - Primo : la richesse du programme longuement ressassé par le nouveau conseil municipal durant sa campagne électorale, avec, entre autres promesses, la restauration des infrastructures existantes, la création d’autres édifices et l’imposition d’un suivi de tous les jours.
- Secundo : l’existence, au sein de ce conseil, de figures bien connues dans les deux domaines concernés.
- Tertio : l’élection d’un sportif de renom à la tête de la commission de la jeunesse et du sport, en l’occurrence M. Imed Debbabi. Cette ancienne gloire du handball tunisien, qui a longtemps et brillamment défendu les couleurs nationales en Tunisie et à l’étranger, pourrait apporter sa touche et sa précieuse expérience à une commission qui en a vraiment impérieusement besoin. M. Debbabi n’a d’ailleurs pas tardé à annoncer la couleur, en multipliant réunions et visites sur le terrain, tout en commençant à dépoussiérer des dossiers — qu’on dit brûlants — qui sommeillaient, jusque-là, dans les tiroirs de l’immense citadelle de La Kasbah ! La mission semble d’autant plus ingrate et difficile que ces nombreux défis ne seraient relevés qu’une fois réunies les conditions de réussite, à savoir l’audace de prendre les décisions, si douloureuses soient-elles, ainsi que le soutien moral et financier du conseil municipal et l’implication, au sein de ladite commission, d’une pléiade de connaisseurs et de compétences. Bon vent.