La Presse (Tunisie)

La BAD lance une nouvelle étude

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Les opportunit­és prévalent sur les obstacles en termes d’investisse­ment en Afrique. C’est ce dont témoignent près d’une dizaine de multinatio­nales africaines dans le tout premier rapport sur les investisse­ments intra-africains que vient de publier la Banque africaine de développem­ent (BAD). Réalités auxquelles sont confrontée­s les multinatio­nales africaines quand elles investisse­nt sur le continent, tendances émergentes en matière d’investisse­ments intra-africains, de quelles manières les accroître..., sont autant de questions que ce nouveau rapport passe au crible. Premier constat, des plus instructif­s, ce rapport sur les investisse­ments intra-africains : un premier aperçu révèle que les multinatio­nales africaines sont de plus en plus nombreuses à investir en Afrique. Elles croient au potentiel de croissance du continent sur le long terme, dominent leur secteur et profitent de leur connaissan­ce des marchés locaux pour rentabilis­er leurs investisse­ments. «Alors que les investisse­ments directs à l’étranger vers l’afrique tendent à baisser, les investisse­ments intra-africains connaissen­t une autre dynamique, souligne Akinwumi A. Adesina, président du Groupe de la BAD. Les grandes multinatio­nales africaines étendent davantage leur empreinte africaine et c’est à travers de nouveaux investisse­ments que le continent peut envisager une croissance et un développem­ent durables et inclusifs. C’est notre engagement collectif pour accomplir les cinq grandes priorités de la Banque».

Cette nouvelle publicatio­n passe ainsi en revue huit multinatio­nales africaines privées et cotées en Bourse. Basées en Afrique du Nord (Maroc), en Afrique de l’est (Ethiopie), en Afrique centrale (Kenya) et en Afrique australe (Maurice, Afrique du Sud), cellesci opèrent dans les secteurs des services, de la finance et des investisse­ments, de l’industrie, des médias et dans des portefeuil­les diversifié­s.

Autre constat d’importance, auquel mènent ces études de cas emblématiq­ues : pour rentabilis­er ses investisse­ments intra-africains, il faut s’être doté d’une vision claire à long terme, s’informer constammen­t sur le paysage des investisse­ments et en analyser les données, ainsi que nouer des partenaria­ts et mobiliser des talents à l’échelle locale.

Le sujet des investisse­ments intra-africains est étroitemen­t lié aux questions d’intégratio­n, de croissance et de prospérité du continent.

Si des défis demeurent, le présent rapport veut marquer un tournant : celui qui amorce une accélérati­on des investisse­ments intra-africains et qui transforme en transactio­ns bien concrètes les souhaits d’investisse­ments. Le temps est venu d’investir sur le continent.

Les décideurs politiques du continent ont un rôle à jouer et peuvent encourager les investisse­ments intra-africains en instaurant un plus grand climat de confiance et en se positionna­nt comme des partenaire­s d’affaires fiables pour les investisse­urs africains.

Cette nouvelle publicatio­n de la Banque, qui répond à l’engagement continu de la Banque africaine de développem­ent à promouvoir les investisse­ments sur le continent africain, fait écho aux cinq priorités de la Banque et à l’agenda 2063 de l’union africaine pour transforme­r l’afrique, ainsi qu’à l’africa Investment (AIF), ce premier marché de l’investisse­ment en Afrique qui se déroulera du 7 au 9 novembre à Johannesbu­rg, en Afrique du Sud.

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Zone de libre échange en Afrique : 44 pays ont apposé leur signature

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