Les pays de la coalition arabe dénoncent la résolution de L’ONU
Vendredi, le Conseil des droits de l’homme de L’ONU a adopté une résolution permettant de prolonger d’un an l’enquête sur les allégations de crimes de guerre au Yémen
AFP — Le pouvoir au Yémen a annoncé son refus de coopérer avec la mission des experts de L’ONU sur les allégations de crimes de guerre, ses alliés dont Ryad rejetant la décision de prolonger l’enquête onusienne dans le pays en guerre. L’arabie Saoudite, voisine du Yémen, a pris la tête en mars 2015 d’une coalition militaire pour aider le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi à stopper l’avancée des rebelles qui se sont emparés de vastes régions du pays dont la capitale Sanaa. Le conflit a fait plus de 10.000 morts et provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon L’ONU.
Vendredi, le Conseil des droits de l’homme de L’ONU a adopté une résolution permettant de prolonger d’un an l’enquête sur les allégations de crimes de guerre au Yémen, malgré l’opposition de l’arabie saoudite qui a été accusée de «bavures» dans ce pays.
Dans leur rapport publié fin août, les experts de L’ONU ont conclu que toutes les parties prenantes au conflit au Yémen ont potentiellement commis des «crimes de guerre».
«Nous ne coopérerons pas» avec la mission des experts onusiens, a affirmé vendredi soir dans un communiqué le gouvernement yéménite à Aden, en soulignant une «politisation évidente» du Conseil des droits de l’homme et qu’en tant qu’etat membre de L’ONU, il avait le droit de refuser toute ingérence dans ses affaires. Il s’était déjà prononcé jeudi contre le renouvellement du mandat de la commission d’enquête, reprochant aux experts de «ne pas avoir exposé le crime des milices (rebelles) d’avoir mis la main par la force sur les institutions de l’etat». L’arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, un membre clé de la coalition intervenant au Yémen, ainsi que Bahreïn et l’egypte ont dénoncé comme «biaisée» la résolution du Conseil des droits de l’homme.
«Nous sommes déçus que certains membres (du Conseil) n’aient pas pris en compte les véritables inquiétudes des Etats les plus affectés par la situation au Yémen», ont-ils ajouté dans un texte officiel publié vendredi soir à Riyad.