«Nos enfants ont droit à une chance»
La Coordination nationale parents/enseignants a organisé une rencontre avec les médias dans le but de défendre le droit d’accès de leurs enfants aux établissements pilotes.
«L’année scolaire 2017-2018 a été jalonnée de crises : grèves, escamotage des notes, menaces d’une année blanche… Mais nos enfants se sont courageusement préparés comme il faut pour les concours d’entrée aux établissements pilotes. Malheureusement, nous avons été surpris par des sujets excessivement difficiles et, après la publication des résultats, le ministre de l’education a annoncé que la moyenne requise sera désormais de 15/20», regrette Saber Bahri, porte-parole de la Coordination.
«Contrairement à ce qu’affirme le ministre que cette moyenne a cours depuis 1992, les preuves sont là pour confirmer que cette condition n’a été appliquée que cette année. 42% seulement de la capacité d’accueil de ces établissements ont été utilisés, laissant pas moins de 3.851 places vacantes’’, ajoute-t-il. Selon la Coordination, qui a organisé la rencontre sous le slogan ‘’Pour reconquérir le droit à l’excellence’’, le ministre de l’education aurait tenu, depuis quelques mois, des propos négatifs sur les établissements pilotes et «se serait même engagé dans une campagne généralisée dans les médias pour un dénigrement en règle de ces établissements». Prenant le temps de répondre à chacun des arguments du ministre, Saber Bahri a fait passer plusieurs de ses enregistrements en les commentant : «Le ministre a affirmé que, chaque février, ses prédécesseurs signent une circulaire pour exiger la moyenne de 15/20, ce qui n’est tout simplement pas vrai», a observé Bahri ajoutant, par ailleurs, que des élèves ayant obtenu des moyennes de 14,81/20 et même 14,12 à Tataouine ont été admis alors que le ministre a affirmé que la moyenne la moins élevée admise cette année est de 15,09/20.
Le porte-parole de la Coordination a, par ailleurs, souligné que «le ministre a créé un cursus littéraire dans les établissements pilotes et y a accepté des moyennes de 10,18 et 11,34 et même 9,50»…
Prenant la parole, Héla Sfar, enseignante en mathématiques et membre également de la Coordination, cite plusieurs cas de graves déviations scientifiques et pédagogiques qui ont mené aux résultats médiocres des élèves dans les concours; et cela va des temps impartis où il est impossible à l’élève de parvenir à tout traiter, aux problèmes liés aux centres d’examen et de contrôle en passant par les questions qui ne sont tout simplement pas dans le programme scolaire.