L’unrwa retire ses employés étrangers
Sur fond de protestations et d’incidents, l’agence onusienne commence à exécuter progressivement son plan de licenciements
AFP — L’agence de L’ONU pour les réfugiés palestiniens a annoncé hier le retrait provisoire d’une partie de son personnel étranger de la bande de Gaza en raison d’incidents «alarmants» liés à des suppressions de postes consécutives à l’arrêt des financements américains.
L’unrwa a annoncé la suppression de 250 postes à Gaza et en Cisjordanie occupée, autre territoire palestinien, et qu’elle transformait 500 autres en mi-temps, après que les Etats-unis eurent décidé de lui couper les fonds. L’agence fait à présent face aux protestations dans la bande de Gaza. Elle fait travailler dans l’enclave palestinienne sous blocus du personnel étranger, mais aussi des milliers de Palestiniens qui en font eux-mêmes vivre des dizaines de milliers d’autres. L’agence a été confrontée au cours des dernières semaines à une «série d’incidents alarmants affectant la sécurité de son personnel» international et local à Gaza, a-t-elle dit dans un communiqué. Elle y reproche, sans le nommer, au mouvement islamiste Hamas qui dirige l’enclave de faillir à sa tâche, évoquant les «efforts sérieux (qu’elle a) entrepris auprès des autorités» pour qu’elles veillent à la sécurité de son personnel. Elle a donc décidé de retirer temporairement une partie de son personnel international, a-t-elle dit. Une dizaine de collaborateurs étrangers ont par sécurité quitté l’enclave palestinienne via Israël, hier, a dit un responsable sous le couvert de l’anonymat.