La Presse (Tunisie)

Bouffées d’oxygène tout en musique!

- Ronz NEDIM

Le bluesman américain Lucky Peterson a régalé le public avec son magnifique concert donné avant hier à la salle de l’opéra à la Cité de la culture. C’est avec sa guitare qu’il a plongé parmi les spectateur­s, marquant un des grands moments de cette nouvelle édition des Journées musicales de Carthage.

Bel événement automnal sous le signe de la découverte et de la virtuosité, celui du rendez-vous musical annuel des Journées musicales de Carthage qui s’est renouvelé, lundi dernier, dans la prestigieu­se salle de l’opéra de la Cité de la culture de Tunis, avec un joli cadeau cette année, la présence d’une star du blues : Lucky Peterson. Guitariste et chanteur originaire de Buffalo, dans l’etat de New York, Lucky est un artiste multi-instrument­iste (piano, orgue et guitare) dont la réputation n’est plus à faire. Aujourd’hui, il est devenu le plus connu des jeunes bluesmen, l’égal des BB King, Buddy Guy et Luther Allison et il ne cesse de voler de succès en succès.

La musique est chez lui une histoire de famille : son père, chanteur de blues, est propriétai­re d’un célèbre Club «Governor’s Inn», et Lucky grandit en écoutant Muddy Waters, Buddy Guy, Junior Wells ou encore Jimmy Reed… Il débute l’apprentiss­age de la musique dès son plus jeune âge et devient un talentueux guitariste, organiste et chanteur.

D’entrée de jeu, le ton de la soirée est donné. Avec sa voix forte et rocailleus­e et ses arrangemen­ts blues, Lucky ne laisse pas d’autre choix à ses auditeurs que de le suivre au sein de son univers musical. Et une fois sur scène, il ne tient plus en place, s’approprie avec aisance et joie la guitare, le chant, le clavier et, surtout, dévore la scène avec beaucoup de charisme. En effet, la force de l’artiste demeure dans l’interpréta­tion des grands standards qu’il dépoussièr­e, sans fioriture, seulement en leur donnant une grande dynamique. Son blues moderne est mélangé de funk, de soul, rock, jazz et gospel admirable.

Ce qu’on disait de lui est vrai. Dans sa musique, on retrouve le moderne et le «Old school». Il mêle les titres issus de son dernier album «Tribute to Jimmy Smith», aux morceaux plus anciens qui ont fait de lui une légende vivante du Blues dotée d’une énergie unique. Avec plus de vingt albums à son actif, ce bluesman contempora­in explose les frontières musicales, avec passion et perfection­nisme. Maniant la guitare aussi bien que le chant, Lucky, soutenu par ses excellents musiciens dont le jeu est infaillibl­e à la batterie comme à la guitare et au clavier, nous embarque dans un univers riche et subtil à travers des compositio­ns aux rythmes accrocheur­s, tantôt berceurs, tantôt dynamiques et mouvementé­s, pleins de fulgurance­s entre funk, rock, jazz et gospel.

Lucky enflamme la salle avec sa musique et ses chansons. Il disparaît soudain de la scène. Sur les côtés on s’agite. Lucky a décidé d’aller faire un tour dans la salle tout près des spectateur­s qui, aussitôt, commencent à bouger, chanter et danser autour de lui. Les smartphone­s s’allument de partout afin de capter ce beau moment de communion entre l’artiste et son public. En remontant sur scène, il continue à offrir le meilleur de lui-même. Tant d’émotions palpitent dans ses chansons, beaucoup de passion rythme sa musique que l’artiste a pu transmettr­e au public en toute beauté !

 ??  ?? Concert du bluesman américain Lucky Peterson à la salle de l’opéra à la Cité de la culture, présenté dans le cadre de la 5e édition des Journées musicales de Carthage.
Concert du bluesman américain Lucky Peterson à la salle de l’opéra à la Cité de la culture, présenté dans le cadre de la 5e édition des Journées musicales de Carthage.
 ??  ?? C’est avec sa guitare qu’il a plongé parmi les spectateur­s, marquant un des grands moments du festival.
C’est avec sa guitare qu’il a plongé parmi les spectateur­s, marquant un des grands moments du festival.

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