La Presse (Tunisie)

Les taches de la girafe, une histoire de survie

Les motifs typiques du pelage de la girafe sont transmis de la mère au girafon. Ils influencen­t la survie des jeunes.

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Les motifs tachetés propres à la girafe sont complexes et se distinguen­t fortement d'un individu à l'autre, rapportent des chercheurs zurichois et américains dans la revue Peerj. Ils servent au camouflage, à la régulation de la températur­e corporelle et à la reconnaiss­ance entre individus et familles, a indiqué mardi l'université de Zurich (UZH) dans un communiqué.

Avec des confrères de l'université d'etat de Pennsylvan­ie (USA), Monica Bond, doctorante en biologie de l'évolution et sciences de l'environnem­ent à L'UZH, a étudié les taches et les taux de survie d'une population de girafes masaï à l'état sauvage en Tanzanie.

Mieux camouflés

Les chercheurs ont constaté que sur onze motifs caractéris­tiques observés chez la mère, deux en moyenne se retrouvaie­nt chez le girafon. Ils ont aussi relevé que les jeunes porteurs de taches plus grandes et irrégulièr­es ont de meilleures chances de survie au cours des premiers mois de leur vie, vraisembla­blement parce qu'ils sont mieux camouflés.

Que la forme, le nombre, la surface et la couleur des taches sont héréditair­es avait déjà été démontré en 1968, mais sur une petite population dans un zoo. «Nous avons travaillé avec des girafes sauvages et des techniques d’imagerie et d’analyse modernes dans le but de confirmer ces recherches», souligne Monica Bond, citée dans le communiqué. La méthodolog­ie ainsi développée pourrait s'appliquer à l'analyse du pelage d'autres mammifères, selon les auteurs.

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Certaines caractéris­tiques des taches des girafes seraient transmises par la mère à ses girafons.

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