La musique électronique revisite le patrimoine tunisien
Treize musiciens tunisiens et un français résidant en Tunisie ont investi la scène avec leurs ordinateurs et instruments électroniques pour donner leur perception moderne du patrimoine musical tunisien.
La musique traditionnelle tunisienne revisitée par les musiciens électroniques a été le thème de la dernière compétition de la 5e édition des Journées musicales de Carthage (JMC) qui se tient du 29 septembre au 6 octobre.
Le Théâtre des jeunes créateurs de la Cité de la culture s’est transformé, avant-hier vendredi, lors de «la compétition dédiée au mouvement musical contemporain de la musique électronique», en une scène de musique expérimentale où les sons ancestraux du «nay» et des percussions se mélangeaient avec les rythmes modernes émis par des synthétiseurs et des programmes numérisés sur ordinateur. Treize musiciens tunisiens et un français résidant en Tunisie ont investi la scène avec leurs ordinateurs et instruments électroniques pour donner leur perception moderne du patrimoine musical tunisien. Les artistes compositeurs, qui se produisent avec les noms de scène Zayer, Hannah Shheider, Anamorph, Psyclwn, Aitch, Masha, Laiman, Kyotto, New man in town, Dawan, Eyth, Dipolair, Hamdi Ryeder et Storm, ont livré au public venu nombreux un voyage musical contemporain au goût du désert tunisien et des rythmes des fêtes traditionnelles.
A cette occasion, le responsable de la compétition, Zied Meddeb Hamrouni, a déclaré à l’agence TAP que la compétition est une opportunité pour mettre en valeur les musiciens compositeurs dans la scène électronique tunisienne, regrettant à ce sujet l’absence d’une législation permettant au musicien électronique ainsi qu’aux DJ de jouir de la carte d’artiste en Tunisie.
«La non-reconnaissance du statut d’artiste pour les musiciens électroniques et les Dj nuit à ces artistes et ne leur permet pas d’évoluer ou de se produire à l’échelle internationale afin de faire connaître leur savoir-faire et faire ainsi briller la scène électronique tunisienne à l’étranger», a-t-il expliqué.