La Presse (Tunisie)

L’opposition presse L’ONU de veiller au bon déroulemen­t du scrutin

Le président Kabila, qui ne peut pas se représente­r, a désigné un «dauphin» pour ces élections déjà deux fois reportées depuis la fin de son dernier mandat en décembre 2016

-

— L’ensemble des leaders de l’opposition congolaise a demandé hier aux 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies en visite à Kinshasa de «ne pas céder au chantage à la souveraine­té du gouverneme­nt sans légitimité de Joseph Kabila». Les opposants demandent aux Nations unies de «reconduire le mandat» de leur mission en République démocratiq­ue du Congo (Monusco), dans un mémorandum. «L’opposition a dans son unité formulé neuf conditions pour la tenue d’un scrutin crédible et transparen­t» le 23 décembre dont «la participat­ion effective de la Monusco dans l’ensemble du processus électoral» et «l’appui financier, matériel et logistique de L’ONU, l’union africaine, l’union européenne (...)».

L’opposition demande également «le déploiemen­t d’une force régionale pour sécuriser le processus électoral, les candidats et les population­s», et des observateu­rs étrangers (ONU, UE, Organisati­on internatio­nale de la francophon­ie, Communauté des Etats de l’afrique australe...)».

Le gouverneme­nt congolais demande au contraire le retrait de la Monusco présente depuis 1999 sur son sol et refuse toute aide extérieure pour l’organisati­on des élections qui doivent déboucher sur la première transmissi­on pacifique du pouvoir. Le mémorandum est signé par trois opposants qui n’ont pu se présenter (Moïse Katumbi, Jean-pierre Bemba et Adolphe Muzito) et quatre candidats validés (Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Freddy Matungulu).

«Nous souhaitons, nous, membres du Conseil de sécurité, mettre tout notre poids dans la balance» pour «des élections crédibles, transparen­tes, dans un climat apaisé», a déclaré vendredi l’ambassadeu­r de France aux Nations unies, François Delattre. Une éventuelle rencontre avec le président Kabila avant leur départ aujourd’hui n’était toujours pas confirmée hier après-midi. Le président Kabila, qui ne pouvait pas se représente­r, a finalement désigné un «dauphin» pour ces élections déjà deux fois reportées depuis la fin de son deuxième et dernier mandat en décembre 2016.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia