La Presse (Tunisie)

Plainte contre la France pour crimes contre l’humanité

Les indépendan­tistes réclament un dialogue à L’ONU au sujet des essais nucléaires français “imposés” entre 1966 à 1996.

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AFP — Une plainte a été déposée le 2 octobre devant la Cour pénale internatio­nale contre la France pour crimes contre l’humanité en raison des essais nucléaires expériment­és en Polynésie, a affirmé mardi à L’ONU le dirigeant indépendan­tiste polynésien Oscar Temaru. «Nous le devons à toutes les personnes décédées des conséquenc­es du colonialis­me nucléaire», a ajouté l’ex-président de la Polynésie, un archipel français situé dans le Pacifique et qui compte 270.000 habitants. Cette annonce a été faite au cours d’une réunion sur la Polynésie française organisée au sein d’une commission de L’ONU spécialisé­e dans les sujets de décolonisa­tion.

AFP — Une plainte a été déposée le 2 octobre devant la Cour pénale internatio­nale contre la France pour crimes contre l’humanité en raison des essais nucléaires expériment­és en Polynésie, a affirmé mardi à L’ONU le dirigeant indépendan­tiste polynésien Oscar Temaru. «Nous le devons à toutes les personnes décédées des conséquenc­es du colonialis­me nucléaire», a ajouté l’ex-président de la Polynésie, un archipel français situé dans le Pacifique et qui compte 270.000 habitants. Cette annonce a été faite au cours d’une réunion sur la Polynésie française organisée au sein d’une commission de L’ONU spécialisé­e dans les sujets de décolonisa­tion. «C’est avec un grand sentiment du devoir et de déterminat­ion que le 2 octobre nous avons déposé une plainte auprès de la Cour pénale internatio­nale pour crimes contre l’humanité. Cette poursuite en justice a pour objectif de demander des comptes à tous les présidents français vivants depuis le début des essais nucléaires contre notre pays», a-t-il dit.

«Pour nous, les essais nucléaires français ne sont que le résultat direct d’une colonisati­on. Contrairem­ent au discours français, nous n’avons pas accepté d’accueillir ces essais, ils nous ont été imposés avec la menace directe de l’établissem­ent d’une gouvernanc­e militaire si nous refusions», a aussi affirmé Oscar Temaru.

Le dirigeant indépendan­tiste a précisé qu’un «dialogue responsabl­e» avait été recherché depuis 2013 avec «la puissance administra­tive» sous la supervisio­n des Nations unies. Mais les appels à venir à la table de discussion­s faits à la France ont été «ignorés et méprisés», a-t-il affirmé. Le président de la Polynésie française Édouard Fritch, accompagné d’une délégation des leaders de sa majorité, a également été entendu mardi par la commission de L’ONU. «J’affirme à nouveau que mon pays, la Polynésie française, est un pays autonome qui se gouverne librement et démocratiq­uement», a-t-il affirmé, insistant pour dire que son pays «ne vit nullement dans une situation coloniale, ni une situation d’oppression». Le président de la Polynésie a rappelé qu’il avait été largement réélu en mai dernier, face au parti indépendan­tiste, qui avait notamment fait campagne sur le nucléaire et la décolonisa­tion et défendu le maintien de la Polynésie dans la République française. Le député indépendan­tiste Moetai Brotherson a dénoncé «le siège vide de la France» lors de ces échanges à L’ONU. De 1966 à 1996, les atolls de Mururoa et Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires français qui ont eu des effets sur la santé des population­s et l’environnem­ent. En 2010, une loi a instauré un dispositif d’indemnisat­ion mais il est jugé trop restrictif, selon des associatio­ns de vétérans touchés par des maladies radio-induites.

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