La Presse (Tunisie)

Double panne !

- Dhaou MAATOUG

Pour se rendre à Tunis en vue de subir un contrôle médical, j’ai pris le bus de la Snstri, dimanche soir. La route nationale GP 1 n’est pas bien aménagée et des travaux sont en cours. A peine une heure de parcours et à dix kilomètres de Médenine, une roue s’est détachée du véhicule. Panique générale. Heureuseme­nt, il n’y a pas eu de victime et le bus s’est immobilisé sur le bascôté. Nous avons alors passé trois bonnes heures à la belle étoile, avant de reprendre le chemin vers la capitale. Après une journée à Tunis, je décide de rentrer à Zarzis, mardi, en empruntant cette fois un autre moyen de transport : le train jusqu’à Gabès. Plus de sécurité, sièges plus confortabl­es et plus spacieux. Malheureus­ement, le train est tombé en panne au niveau de la localité de Kalaâ Sghira, vers le coup de 18h00. Immobilisé sur les rails, sans éclairage et attroupeme­nt des passagers sur les rails. Bébés, enfants, adultes et personnes âgées des deux sexes obligés de descendre et d’attendre sur la voie. Cris, pleurs, protestati­ons, moqueries, une véritable zizanie. Au fil des minutes, la grogne est montée d’un cran. Forces de sécurité et délégué de la place se sont dépêchés sur les lieux pour calmer les tensions. De l’eau et des biscuits nous ont été distribués. Après des réparation­s, le train a regagné la station de Msaken, dans le noir. Là, le réseau d’électricit­é a été réparé et le train a repris son parcours en direction de Gabès vers 22h00. Le contrôleur en exercice est passé d’un wagon à l’autre pour présenter ses excuses aux voyageurs et il a promis de faire part à ses supérieurs d’un rapport détaillé sur cet incident. Ce n’est qu’à l’aube que nous sommes arrivés totalement épuisés à Zarzis. Deux pannes imprévues sur la même ligne desservant Zarzis et la capitale, à bord de deux moyens de transport public différents, en l’espace de 48 heures.

Ainsi, dans le domaine du transport, tout laisse à désirer. Par voie aérienne, la compagnie Tunisair a fait l’objet de critiques ces derniers mois. Par voie terrestre, c’est encore pire. Beaucoup de choses devraient être revues et améliorées : améliorati­on de la prestation des services et renouvelle­ment du parcauto sont indispensa­bles, notamment pour les grandes distances.

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