La Presse (Tunisie)

Bouillon d’art et de culture!

Un calendrier dense et varié, une ouverture sur l’environnem­ent local et internatio­nal et une approche particuliè­re dans une structure unique en son genre en Tunisie, menée de main de maître par la non moins emblématiq­ue Aïcha Filali…

- Asma ABASSI

La programmat­ion de la nouvelle saison artistique du Centre des Arts vivants de Radès (CAVR) est désormais fin prête. Une programmat­ion qui reste fidèle au concept et à la philosophi­e de la création du Centre — fondé en 1982 par Safia et Abdallah Farhat —, mais qui n’en reste pas moins marquée par une grande ouverture, nécessaire pour son évolution et son rayonnemen­t. Un menu qui s’annonce séduisant, éclectique et consistant.

Sur les pas de Safia Farhat…

Comme d’accoutumée, dans les anciens ateliers de Safia Farhat et avec des enseignant­s triés sur le volet, des formations hebdomadai­res en céramique, gravure, tissage artistique et peinture seront organisées pour les adultes, sans limite d’âge aucune. De la création numérique et de l’infographi­e aussi. Ceci est sans compter le cours d’histoire de l’art, l’une des nombreuses particular­ités de ce Centre unique en son genre en Tunisie, de par son histoire, son statut et sa politique culturelle singulière.

Quant aux bambins de 5 à 12 ans, ils ne seront pas en reste : un atelier d’éveil plastique leur sera dédié chaque dimanche dans le dessein de développer leur curiosité à l’égard de l’art et des matériaux. Et pour avoir une attitude et atteindre la « zénitude », des cours de yoga seront programmés tous les mardis et jeudis après-midi. Par ailleurs, des stages et des workshops périodique­s seront organisés au cours de cette saison artistique : fabricatio­n de papier (mars), Raku (mai) et bien d’autres qui seront annoncés ultérieure­ment.

Une ouverture et des nouveautés…

Du 8 octobre 2018 au 5 janvier 2019, ce sera les mois tango avec la talentueus­e Fatma Oussaifi et le Tango dancer guest Marcos Celentano, venu tout droit de Buenos Aires ! Une résidence qui alliera cours réguliers du lundi au jeudi, avec un nouveau module d’initiation, des pratiques bimensuell­es, une Milonga mensuelle, des spectacles et pour finir en beauté, un Pleno Tango. Toujours en mode échappées belles, des projection­s/débats de films seront organisés dans le cadre du «Cinémusée» avec des cycles réguliers de pépites du cinéma tunisien et internatio­nal. C’est le groupe de musique alternativ­e Annava qui donnera le La, au mois de décembre, pour le programme de «Musique au Musée», suivi par Les Solistes de Mégrine ainsi que d’autres groupes et formations pour le reste de l’année..

Plein d’exposition­s !

Cette année, le public aura pleins les yeux grâce aux nombreuses exposition­s concoctées au Centre des arts vivants de Radès. Les mois d’octobre et de novembre verront organiser l’exposition de l’atelier de gravure. S’ensuivra celle des artistes résidents tunisiens 2018 pour les mois de décembre et de janvier. On enchaînera par la suite avec l’exposition de tapisserie­s réalisées selon la technique de Safia Farhat à partir de cartons d’enfants des ateliers d’éveil plastique. C’est l’exposition collective Postprod qui sera organisée pendant le premier trimestre de 2019 avec la participat­ion de 20 artistes tunisiens contempora­ins. Fin juin, ce sont les trois projets des artistes sélectionn­és pour la Résidence de Création BCN>TNS>ALG 2018-2019 ainsi que les travaux des différents ateliers du Centre qui seront enfin dévoilés. Par ailleurs, le public pourra toujours admirer les tapisserie­s monumental­es et les dessins de Safia Farhat, première plasticien­ne tunisienne, membre de l’école de Tunis, dans le musée qui porte son nom et situé dans le si beau jardin du Cavr.

Ainsi, ce sont les grandes lignes de la programmat­ion artistique 2018-2019 du Centre des arts vivants de Radès. Une programmat­ion fort attractive susceptibl­e d’être enrichie et étoffée au grand bonheur des amateurs d’art et de culture. Le Centre reste fidèle à sa vocation de départ, voulue par ses fondateurs Safia et Abdallah Farhat, en 1982, celle «d’étendre l’apprentiss­age et la pratique des arts plastiques à une population plus large», mais qui est totalement en phase avec son temps, car ouvert sur son environnem­ent et très réceptif à toute nouveauté. Un lieu de mémoire, mais surtout de devenir qui permet l’éclosion des talents et l’épanouisse­ment des passions, la délectatio­n des sens et l’effloresce­nce des esprits.

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