700 attaques de drones menées contre L’EI en Syrie
Elles ont ciblé des chars, des transports de troupes, des voitures utilisées pour des attentats-suicide et des canons de 23 mm
AFP — Les Gardiens de la Révolution iraniens ont mené 700 frappes à l’aide de drones contre le groupe État islamique (EI) en Syrie, rapporte hier l’agence de presse iranienne Fars.
«Nos drones d’attaque ont mené 700 opérations militaires à l’aide de bombes téléguidées contre Daech» (acronyme arabe de L’EI), écrit Fars en citant le général de brigade Amirali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale des Gardiens, l’armée idéologique de la République islamique d’iran. «Ils ont été utilisés pour détruire des chars, des transports de troupes, des voitures utilisées pour des attentats-suicide, et des canons de 23 mm», ajoute l’agence en citant l’officier, qui se réjouit de ces raids contre «des cibles précieuses pour Daech». Les attaques, selon lui, ont «fait basculer considérablement l’équilibre des forces». Fars ne précise pas sur quelle période ces raids ont eu lieu.
Le premier drone de combat iranien a été dévoilé officiellement en 2010. Citant le général de division Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, Fars a rapporté en septembre 2016 que l’iran menait régulièrement des attaques contre des «cibles terroristes» en Irak et en Syrie à l’aide de drones. Le 1er octobre dernier, Téhéran avait annoncé avoir mené une attaque de missiles et de drones contre des positions jihadistes dans l’est de la Syrie en représailles à un attentat revendiqué par L’EI qui avait fait 24 morts en Iran fin septembre. Selon l’agence Tasnim, proche, comme Fars, des milieux conservateurs iraniens, les Gardiens avaient utilisé pour ce raid des drones du type «Saegheh» («Éclair» en persan), modèle développé par l’iran sur la base d’un appareil américain, le RQ-170 Sentinel, saisi par la République islamique en 2011.
L’iran est, avec la Russie, l’un des principaux soutiens du président Bachar Al-assad dans la guerre qui ravage la Syrie depuis plus de sept ans, et les Gardiens de la Révolution sont présents sur le sol syrien en tant que «conseillers militaires» des forces loyalistes.