Les grands clubs ne meurent jamais
Telle une folie douce, une addiction qu’on avait presque oubliée chez les Clubistes, toute victoire entraîne un retour de vague soudain et incompressible qui pourrait booster un onze qui en a bien besoin.
Renouer avec l’extase d’une victoire loin de ses bases, de surcroît face à un gros bras du championnat, le CA ne pense qu’à ça suite à l’avènement d’un nouveau staff technique. Débuter par un résultat probant, Chiheb Ellil connaît la musique. Au CA, seuls les succès sont de nature à installer un climat propice au travail. Car du côté du Parc A, gagner permet souvent de faire table rase du passé et de repartir sur les chapeaux de roues. Telle une folie douce, une addiction qu’on avait presque oubliée chez les Clubistes, les succès entraînent les succès et qui sait par la suite ! Le CA pourrait s’installer dans une dynamique qui le mènerait loin, très loin comme la saison dernière...mais bon, n’allons pas trop vite en besogne. Le CA actuel s’active à panser ses blessures et à retrouver de l’ambition avant tout. Et c’est dire combien l’impératif de victoire revient sur toutes les lèvres actuellement dans la perspective du choc de Sfax face au CSS. Ce faisant, ces derniers jours, après le retour d’ellili, l’on note autour du microcosme clubiste un retour de vague soudain et incompressible, qui pourrait booster un onze qui en a bien besoin. C’est la règle d’ailleurs. Au CA, comme nulle part ailleurs, sous la pression du public, l’équipe peut se transcender à l’envi et retrouver des couleurs. Question d’honneur et de fierté pour un groupe qui doit se galvaniser et retrouver certaines vertus de jeu. Certes, il n’est pas ici seulement question de redonner un peu de lustre au Club Africain, même par le biais d’un match référence. Mais de répondre présent dans les grandes occasions et annoncer son retour au premier plan, à commencer par bien se comporter face à un adversaire qui vient d’épingler le champion sortant à son tableau de chasse.
Baptême du feu !
Maintenant, la question qui taraude les esprits clubistes est en rapport avec le niveau atteint par cette équipe quelque peu encore embryonnaire. Le CA peut-il tenir la dragée haute au CSS dans son fief du Mhiri ? A-t-il une chance tangible de sortir indemne de ce guêpier? Même si actuellement, le CA n’a plus vraiment la cote chez les bookmakers, il ne doit pas pour autant être méprisé ! Les grands clubs ne meurent jamais ! Et c’est d’autant plus valable pour le CA que ce club quasi-centenaire a souvent tordu le cou à ses détracteurs quand il était aux abois. La preuve, la saison dernière, il est passé du magma du classement aux places d’accessit vers la C1. Désormais, le CA doit forcément monter en puissance, engranger des points et ne plus se disperser. Ce ne sera pas évident du côté du Mhiri mais le passé éclaire souvent le présent dans ce cas d’espèce. Pour le plateau technique, franchir l’obstacle clubiste sfaxien sonne comme un examen grandeur nature pour sa première à la tête des affaires techniques du CA. Ce sera un baptême du feu sans commune mesure. Un rendez-vous à ne pas rater pour prouver que le groupe a digéré le cuisant revers face au ST où le CA s’est tout simplement écroulé. En ce moment précis, même si la déception face aux Bardolais résonne encore, les Clubistes se sont vite re-mobilisés. D’ailleurs, en stage à Tabarka ces derniers jours, le groupe a forcément déjà évacué la frustration et la déception d’une entame de saison poussive et inconsistante. Tous les joueurs vont à ce propos dans le même sens. A Sfax, il faudra gagner coûte que coûte. Bien entendu, ce sera difficile. Mais le football donne toujours une possibilité. Il faut aller chercher cette possibilité au Mhiri même. D’ailleurs, Ellili a planché surtout sur le volet mental dernièrement. Car il faudra que les joueurs montrent de l’orgueil, l’envie de défendre le maillot jusqu’au bout et s’impliquer sans relâche. La page Jose Riga semble être déjà tournée, du moins dans les paroles. Aux joueurs de le montrer dans les actes en proposant un football à la hauteur des attentes.