La Presse (Tunisie)

Un duo portugais au tempo

- Neila GHARBI

L’octobre musical de Carthage continue à rester fidèle à ses objectifs en offrant aux adeptes de la musique classique et de chambre une programmat­ion de qualité avec des concerts issus des quatre coins du monde.

Lundi 15 octobre, l’acropolium de Carthage a accueilli le duo portugais Pavel Zlatarov au violon et Victoria Vassilenko au piano qui ont ravi le public venu assister, malgré la pluie, à leurs prouesses. Pas d’hommage spécial dans les oeuvres musicales présentées. L’imparable Mozart était au rendez-vous ainsi que l’inévitable Brahms. Nenov et Vladiguero­v moins connus se sont invités pour le grand plaisir de l’assistance à la soirée.

La soirée placée sous le signe de la paix et de l’amitié tunisoport­ugaise a démarré avec une Sonate KV 454-Dur pour piano et violon en trois mouvements : largo allegro, andante et allegretto, composée par le virtuose de tous les temps Wolfgang Amadeus Mozart. Alerte, vive et agréable, la sonate telle qu’exécutée par le duo bulgare n’a pas vieilli en dépit du temps passé.

Passant à un autre son de cloche, la pianiste Victoria Vassilenko a excellé aussi dans l’interpréta­tion d’une pièce intitulée «Trois miniatures pour un piano» du musicien bulgare Dimitar Stefanov Nenov du XXE siècle qui a composé plusieurs pièces pour piano dont celle qui a été exécutée par la jeune Victoria. Un prélude, une sarabanda et une cornemuse constituen­t les mouvements de ce morceau joué avec une grande délicatess­e.

Sur le même registre bulgare, le duo a fait découvrir au public la musique d’un autre compositeu­r, chef d’orchestre et interprète bulgare du XXE siècle, Pancho Vladiguero­v. Peu connu dans les pays francophon­es, il est pourtant considéré comme étant le père de la musique nationale de son pays où il est adulé notamment pour ses symphonies. «Chanson pour violon et piano» est le titre du morceau choisi par le tandem Pavel et Victoria pour honorer ce grand musicien. Après une pause de 15 minutes, retour sur scène et changement de ton et de registre avec une sonate pour violon et piano N°1op.78 du compositeu­r allemand Johannes Brahms. Grâce à l’harmonie de leurs deux instrument­s, les deux artistes ont offert une excellente lecture de cette pièce attrayante et colorée en trois mouvements : Vivace ma non troppo, adagio et allegro molto moderato.

De la musique de chambre pure avec un alliage et une harmonie réussis entre les deux instrument­s de la soirée, à savoir le violon et le piano, et deux musiciens chevronnés qui ont su redonner vie à des notes qu’on croyait surannées mais qui demeurent vivantes et intemporel­les. Après les ovations et le bouquet de fleurs, les deux artistes ont proposé une autre pièce bulgare dite «Habibi». Une manière bulgare pour exprimer la joie et l’extase avec un public qui sera toujours au rendez-vous.

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