La Presse (Tunisie)

Piqûre de rappel !

- Par Jawhar CHATTY

PLUS d’une fois, nous avons, dans les colonnes de notre quotidien, attiré l’attention de la classe politique, toutes tendances confondues, sur les grands dangers que notre pays court à laisser fuir le temps, sans se déterminer à prendre réellement conscience de ses grands maux, qui, force est de le constater, s’aggravent de jour en jour, sans que les forces politiques aux commandes n’arrivent à entrevoir le bout du tunnel. Dire que la situation est grave est devenu routine pour tout le monde. C’est plutôt de myopie et d’entêtement qu’il s’agit aujourd’hui de leur part. Surréalist­e même, nous n’arrivons plus à suivre cette classe politique dans sa fuite en avant…

De fait, nous assistons ahuris à des alliances et contre-alliances, parfois contre nature, qui se font et se défont au gré des intérêts et des circonstan­ces. Nous avons tout et son contraire.

A se demander, dans tout ce nouveau théâtre politique et grande comédie humaine, si nos gouvernant­s, notre classe politique et notre élite sont conscients que le peuple, toutes classes sociales confondues, qui ne cesse de prendre son mal en patience, est en train de les suivre. Désappoint­é et déçu, le Tunisien est aujourd’hui dans une situation d’ébullion défiante qui n’augure rien de bon. Le grand problème, bien réel, est ce rapport de confiance gouvernant­sgouvernés qui s’effrite de jour en jour, laissant chez les gens ce sentiment que l’état est en train de perdre en force et en vigueur, ce qui pourrait ouvrir les portes sur l’inconnu.

L’espoir aujourd’hui est que notre classe politique, notre élite aussi, l’élite des salons, fasse son autocritiq­ue le plus vite possible, pour tirer les conclusion­s de sa façon d’être jusqu’ici, de ses attitudes, de ses comporteme­nts afin qu’elle puisse regagner un tant soit peu la confiance des masses populaires. Nous avons à cet égard tous intérêt — citoyens, médias et société civile — à secouer le cocotier, à pousser notre classe politique à se réveiller pour répondre aux défis qu’il lui est demandé de relever, tant qu’il est encore temps... De l’inconnu qui s’approche et qui pourrait laisser naître des situations nouvelles sui generis, pas forcément meilleures que notre situation actuelle, il faudra savoir s’en prémunir, avant qu’il ne soit trop tard.

Le savoir-faire et la vision sont plus que jamais de mise !

Désappoint­é et déçu, le tunisien est aujourd’hui dans une situation d’ébullition défiante qui n’augure rien de bon. Le grand problème, bien réel, est ce rapport de confiance gouvernant­sgouvernés qui s’effrite de jour en jour, laissant chez les gens ce sentiment que l’état est en train de perdre en force et en vigueur, ce qui pourrait ouvrir les portes sur l’inconnu

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