La Presse (Tunisie)

Une solution en vue

Chaque fois qu’il y a des pluies diluvienne­s, les bouches d’égout débordent.

- S.D.

A chaque pluie diluvienne, les services de l’office national de l’assainisse­ment (Onas) se trouvent, injustemen­t, il faut le dire, dans le box des accusés, alors qu’il est chargé uniquement des eaux usées et non des eaux pluviales qui sont aujourd’hui à l‘origine des inondation­s, a tenu à expliquer son président-directeur général, Abdelmajid Bettaïeb.

En effet, il s’avère que le réseau des eaux pluviales n’est pas du ressort de l’onas. Ce dernier est d’ailleurs qualifié de «réseau orphelin» en raison de sa gestion par plusieurs parties à la fois. Au niveau des communes, ce sont les autorités municipale­s qui s’en chargent, mais en dehors de ces zones, c’est soit le ministère de l’equipement dans le cadre de travaux effectués pour la protection des villes contre les inondation­s, à l’instar du projet « Canal Bourguiba » à Sfax réalisé pour collecter le surplus des eaux pluviales, ou le ministère de l’agricultur­e par le biais des barrages. Toutefois, l’onas intervient pour apporter une assistance technique aux collectivi­tés locales et autres organismes publics ou privés dans le cadre de la lutte contre la pollution hydrique et les préparatif­s pour les saisons pluviales à travers le curage des avaloirs pour éviter les inondation­s.

L’onas, ajoute son Pdg, intervient aussi dans le cadre des opérations menées par la Commission nationale de lutte contre les catastroph­es naturelles dont il est membre et il met à sa dispositio­n les moyens d’interventi­on techniques en cas de catastroph­e. A titre d’exemple, l’onas a procédé, suite aux recommanda­tions d’un CMR, au curage de 58 oueds dans 9 gouvernora­ts et de 31 bassins ainsi que le pompage d’eau à Sebkhet Sijoumi et celle de l’ariana, après les inondation­s enregistré­es en 2003. La nouveauté, c’est la tenue d’un CMR en 2017 auquel ont pris part les ministres de l’agricultur­e, de l’equipement et des Affaires locales et de l’environnem­ent pour élaborer des études institutio­nnelles en vue de se concerter autour d’un nouveau projet visant à mettre en oeuvre une nouvelle structure qui prendra en charge la gestion des eaux pluviales, une façon de bien faire les choses, contourner les problèmes récurrents et mettre fin à la dispersion des tâches.

C’est l’onas qui a pris en charge cette étude. Un appel d’offres a été déjà lancé et le projet est dans une phase bien avancée. La société civile prendra part aussi à la préparatio­n de ce projet et une nouvelle structure verra donc prochainem­ent le jour pour gérer les réseaux des eaux pluviales.

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