«Verser illico-presto les subventions»
Mettre fin à ce bras de fer et à ce dialogue de sourds, ouvrir la voie à un consensus sur un accord réaliste et, réalisable dans un temps raisonnable.
«Tous les présidents des clubs, munis ou démunis, riches ou pauvres, en ont ras-le-bol de ce désengagement de plus en plus palpable de l’etat et principalement de la tutelle concernant le financement des équipes et du sport roi en Tunisie qui rapporte de l’argent, beaucoup d’argent et sont cette fois unanimes pour ne pas lâcher prise et pour boycotter le championnat en cas de non versement de la subvention, sans conditions préalables d’ici le 24 octobre, quitte à abandonner leurs fonctions, à rendre les clés et à faire entrer notre football dans une crise sans précédent. Une subvention dérisoire et insignifiante en comparaison de ce que donne et rapporte le football à l’etat et au pays avec les rôles prépondérants, voire primordiaux qu’il joue, allant du sportif, au social, culturel et éducatif. Cette subvention a chuté deux fois en trois années, passant de six cent mille dinars par saison versés en deux tranches à trois cent mille dinars pour les clubs de la ligue 1 et de trois cent mille dinars à cent cinquante mille dinars pour les clubs de la ligue 2. Les montants ont chuté encore une fois de vingt pour cent la saison écoulée pour des raisons budgétaires», ce qui est inexplicable et insensé. De plus, ils sont versés après plusieurs mois de retard obligeant les présidents des petits clubs à puiser dans leurs biens personnels et à user de leur carnet de chèques pour honorer des engagements financiers qui n’attendent pas et à préparer leurs équipes pour le démarrage du championnat pratiquement sans un sou dans la poche. Résultat : chèques sans provisions à la pelle et risque énorme d’encourir des peines de prison. La tutelle a trouvé une astuce pour camoufler son désengagement, et ce que nous considérons comme une ingratitude envers les grands serviteurs de notre football en posant des conditions insensées: éponger plus de 20 ans de dettes envers la Cnss que l’etat n’a pas réclamées en son temps, régulariser la situation fiscale et tenir des assemblées générales électives ou évaluatives avec présentation des rapports financiers de la saison écoulée en un temps record — ce qui est impossible — alors que la certification de ces rapports par les commissaires aux comptes exige plusieurs mois. La solution? Verser illico presto sans conditions préalables les subventions et établir avec les clubs un nouveau texte d’accord avec des obligations réciproques réalistes et réalisables dans un temps raisonnable».