La Presse (Tunisie)

«Un challenge intéressan­t…»

- Karray BRADAI

Après une expérience de quelques mois avec l’etoile, Chiheb Ellili est revenu au Parc A pour entraîner à nouveau le Club Africain. Il fait partie de la trempe des entraîneur­s cultivés et est au fait de ce qui se fait de mieux dans le monde du football moderne, outre son charisme, son profession­nalisme et ses mérites de bien gérer les vestiaires. Avec son retour au CA, Chiheb Ellili aura du pain sur la planche pour redorer le blason d’or d’un CA au creux de la vague ces derniers temps et il aura plusieurs chantiers à gérer.

• Saber Khlifa est un joueur d’exception

• Ben Yahia, Darragi et Ifa restent les chefs de file

• L’équipe de Tunisie doit être plus ambitieuse Ne trouvez-vous pas que votre retour du CA aujourd’hui est semé d’embûches ?

J’aime les défis. Je suis né pour cela. Un entraîneur doit être audacieux pour faire face aux obstacles et aux aléas du football.

Je suis très heureux de revenir au CA. Un club où j’ai réussi mes objectifs avec des joueurs talentueux et compétitif­s pour honorer leurs engagement­s avec un grand club tel que le Club Africain.

Quel a été votre bilan lors de votre premier passage du Club Africain?

Je vous souligne que mon bilan a été positif lors de mon premier passage du Club Africain. Nous avons atteint tous les objectifs tracés avec la Coupe de Tunisie, assuré notre participat­ion à la prochaine édition de la CAF et nous nous sommes qualifiés pour les quarts de finale aussi. Nous avons réalisé une saison exceptionn­elle avec des joueurs discipliné­s et talentueux.

Mais le Club Africain d’aujourd’hui est totalement différent, surtout après une entame de championna­t catastroph­ique.

Je suis très honoré et heureux de pouvoir vivre une nouvelle aventure avec les Rouge et Blanc. Je suis très confiant pour l’avenir de cette formation. J’ai beaucoup d’envie de réussir, surtout que le CA possède assez d’arguments techniques pour se réhabilite­r. Certes, il y a des lacunes sur le plan mental et c’est là qu’il y a beaucoup à faire.

Franchemen­t, votre retour est plein d’embûches en affrontant successive­ment le CSS et le CAB, co-leaders de la Ligue 1. Un programme fort délicat pour vous ?

Le métier d’entraîneur est incertain. Tout est lié aux résultats comme ne cessaient de le souligner Mourihno et Ranière, mes valises sont prêtes et c’est comme ça. C’est un métier ingrat et captivant. Je vis avec cette passion et ce stress.

Y-a-t-il une différence entre le CA de votre premier passage et celui d’aujourd’hui?

Saber Khlifa était le joueur à tout faire. Il était un vrai capitaine dehors, sur le terrain et surtout dans les vestiaires. Le CA d’hier possédait une attaque de feu avec Saber et Cheniti. Ce duo a réussi à aider le CA à surmonter les obstacles. Maintenant, le CA est orphelin de Saber Khlifa. Nul ne peut le remplacer. Mais avec l’envie de réussir de Oussama Darragi et avec la volonté de se relancer de Ben Yahia et Bilel Ifa, le CA doit absolument remonter dans le classement général, surtout que nous sommes à la 4e journée. Tout reste possible.

Comment allez-vous gérer le vestiaire au cours de cette saison avec des anciens et de nouveaux joueurs?

Je vais essayer d’atténuer la pression. L’idée, avec mon staff, est de convaincre des joueurs qu’ils doivent avoir un mental de fer pour renouer avec la victoire. Je leur ai dit : ne vous inquiétez pas, continuez de travailler et surtout retrouvez le plaisir de jouer. Il est important de ne pas brûler les étapes et de rester concentrés.

Quelles ont été des premières mesures que vous avez voulu mettre en place pour redresser le CA?

La première chose en arrivant était de faire un bilan de la situation mentale du groupe. Je devais leur redonner l’envie de jouer et surtout de gagner pour se hisser en haut du tableau. Il faut aussi réformer des blocs plus homogènes avec des tâches bien précises pour chacun des joueurs et ensuite de système.

Je suis certain que ce groupe va me donner de grandes sensations en très peu de temps. Je vais lui donner l’envie de jouer et de gagner.

Ne trouvez-vous pas que vous avez été injustemen­t limogé de l’etoile ?

Le métier d’entraîneur est très délicat et passionnan­t à la fois. Je persiste à croire que j’ai fait du bon travail avec l’etoile. Mais le manque de concrétisa­tion des attaquants étoilés a été fatal pour moi. Mais cela fait partie de notre vie quotidienn­e. Je souhaite bonne chance à Leekens avec l’équipe étoilée avec laquelle j’ai de bons souvenirs.

Avez-vous pensé aux renforts au prochain mercato pour relancer le CA ?

J’ai actuelleme­nt un groupe doué et avide de rachat. Mais il est encore tôt de se prononcer sur ce sujet, mais je pense qu’il est nécessaire d’avoir des renforts pour redonner d’autres arguments à faire valoir.

Que pensez-vous des résultats de l’équipe de Tunisie ?

Actuelleme­nt, l’équipe de Tunisie me semble être l’une des meilleures d’afrique. Surtout quand on regarde le potentiel au niveau des individual­ités. Elle n’a pas eu de peine pour assurer sa qualificat­ion à la phase finale de la Coupe d’afrique des nations au Cameroun. Mais je pense que le vrai test sera face à l’egypte.

Très sincèremen­t, n’avez-vous pas envie d’intégrer une des plus grandes nations de football pour essayer d’avoir plus de chances de gagner un trophée continenta­l?

Quand on est passionné et qu’on poursuit un projet, on reste convaincu que cela va aboutir. Je pense que si la chance me sourit, on pourra demain dire que j’ai réussi ma mission. Je suis prêt pour tout défi à relever. Il est toutefois compréhens­ible, pour tout entraîneur, de chercher à gagner des trophées et pourquoi pas avec plusieurs clubs.

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