En ordre de marche…
L’espérance n’aura qu’une seule alternative demain à Radès : marquer des buts sans en encaisser pour pouvoir accéder à la finale.en aura-t-elle les moyens? C’est ce qu’on saura.
Le fait de ne pas avoir pu marquer le moindre but à Luanda face à Primerio De Agosto dans le cadre de la demi-finale aller de la Champions League jouée il y a trois semaines risquerait de s’avérer un vrai handicap pour l’espérance Sportive de Tunis demain à Radès. Sans avoir l’intention de foutre la poisse dans le camp des «Sang et Or», disons tout simplement que la mission sera très compliquée devant un adversaire qui sans être un vrai foudre de guerre, est capable de rendre la vie difficile à L’EST. C’est que les Angolais qu’on croyait faciles à manier sont manifestement bien armés pour surprendre l’espérance si cette dernière ne prend pas toutes ses dispositions pour mettre le succès de son côté et renverser la vapeur.
L’apport du public
La qualification à la finale tant espérée sera dure mais pas impossible surtout quand on sait qu’environ 35 ou 40 mille supporters espérantistes seront massivement là pour soutenir leur équipe et lui montrer la voie de la réussite. Toutefois, il appartient à ce grand public «sang et or» d’encourager à cor et à cri sans pour autant s’acharner sur quelques-uns des joueurs qu’il ne porte plus dans son coeur à cause de la petite forme par laquelle ils passent. En effet, il ne faut pas que la présence du grand public soit bloquante pour les joueurs qui seront tenus non seulement de gagner mais de marquer un certain nombre de buts en prévision du risque d’en encaisser un par malheur.
Dans un grand jour, quand l’espérance est emportée par la foule, elle arrive à marquer plusieurs buts. Et c’est ce qu’on lui souhaite dans ce duel à très haut risque.
Application et cran
Les «Sang et Or» ne doivent penser qu’à une seule chose : marquer des buts, beaucoup de buts car avec des attaquants adverses de la trempe de Géraldo ou Bua qui étaient dans un grand jour à Luanda, tout peut arriver. C’est pour cette raison que les protégés de Moïne Chaâbani se doivent d’être d’un cran hors pair et d’une solidité mentale des plus fortes.
L’application dans l’évolution avec le ballon vers les buts adverses doit être sans faille. En plus de la détermination et de la rage de vaincre des «Sang et Or», leur rendement doit se faire sur un rythme soutenu tout au long de la rencontre afin d’empêcher l’adversaire de prendre l’initiative ou d’articuler la moindre «phrase» footballistique. La vigilance et l’audace seront du coup les mots d’ordre de ce match décisif pour le doyen des clubs tunisiens.
Quelle que soit la formation qui sera alignée par Moïne Chaâbani, la cohésion entre les trois compartiments de jeu doit être parfaite comme lors des grands jours de l’espérance.
Ce sera une nouvelle, voire une ultime opportunité, pour le trio de l’attaque composé de Anice Badri, Youssef Blaïli et Yassine Khénissi de se réconcilier vraiment avec leurs fans qui leur en veulent «à mort» pour leur longue et interminable léthargie. Ce trio porte désormais l’espoir de la large famille espérantiste d’atteindre la finale de la Champions League et bien évidemment d’en remporter le trophée par la suite.