«Je n’ai jamais renoncé aux Eléphants»
Le milieu de terrain de l’espérance Sportive Tunis, Fousseiny Coulibaly, ne perd pas espoir d’être appelé par son pays natal, la Côte d’ivoire. Parcours singulier que celui de Fousseiny Coulibaly.
Né en Côte d’ivoire, mais jamais aligné en sélection A malgré des performances régulières avec l’espérance de Tunis, le milieu de terrain de 29 ans a été invité à participer à un stage avec la sélection tunisienne fin 2017 avant que son processus de naturalisation soit bloqué pour des raisons politiques. Le «Sang et Or» est revenu sur cet épisode, tout en se disant toujours prêt à jouer pour son pays natal. «Tout a commencé parce que l’équipe nationale de Côte d’ivoire ne m’appelait pas. Pourtant, tout le monde voit que dans mon équipe, une des grosses cylindrées d’afrique, je suis un joueur performant. Les dirigeants tunisiens sont donc venus vers moi», a raconté l’ivoirien. «Ils ont commencé à faire ce que les dirigeants de chez moi ne faisaient pas. Ils me supervisaient régulièrement». «En Côte d’ivoire par contre, j’ai l’impression que tout le monde est concentré sur ceux qui jouent en Europe. C’est eux qu’on supervise, qu’on appelle et pas ceux qui sont au Maghreb»,a déploré Coulibaly qui ne se sent pas reconnu à sa juste valeur dans son pays. Une manière de justifier ses choix passés : «Je n’ai jamais pensé renoncer un instant aux Eléphants, ni même pensé accepter une proposition d’un autre pays, puisque je sais d’où je viens. Voilà mon dilemme à l’époque. Puis, avec les conseils des uns et des autres, j’ai accepté la proposition tunisienne». Mais, désormais, la page des Aigles de Carthage est «tournée» et Coulibaly, en opération séduction auprès des Eléphants, a bien pris soin de souligner que la Côte d’ivoire a toujours représenté le plan A à ses yeux. «Si mon pays a besoin de moi, je suis là pour lui. Je n’ai pas renoncé aux Eléphants, je n’y ai jamais renoncé d’ailleurs. J’ai fait certains choix par dépit, mais je ne vis plus dans le rêve. J’attends mon heure comme je l’ai toujours fait auparavant», a insisté l’ivoirien. Le message est passé.