La Presse (Tunisie)

Clinton, Obama et CNN visés par des colis suspects

En pleine campagne électorale, la psychose des «engins explosifs potentiels» fait monter la tension…

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AFP — Colis potentiell­ement explosifs visant Hillary Clinton, Barack Obama et la chaîne CNN, à couteaux tirés avec l’administra­tion Trump: à 13 jours des élections législativ­es américaine­s, la tension est montée d’un cran dans un climat politique plus que jamais polarisé.

Le service fédéral chargé de la protection des anciens présidents et de leurs familles a indiqué hier avoir intercepté deux colis contenant «des engins explosifs potentiels» destinés à l’ex-secrétaire d’etat démocrate Hillary Clinton et à l’ex-président démocrate Barack Obama, deux jours après qu’une bombe artisanale a été retrouvée chez le financier George Soros, autre soutien démocrate notoire.

AFP — Colis potentiell­ement explosifs visant Hillary Clinton, Barack Obama et la chaîne CNN, à couteaux tirés avec l’administra­tion Trump: à 13 jours des élections législativ­es américaine­s, la tension est montée d’un cran dans un climat politique plus que jamais polarisé.

Le service fédéral chargé de la protection des anciens présidents et de leurs familles a indiqué hier avoir intercepté deux colis contenant «des engins explosifs potentiels» destinés à l’ex-secrétaire d’etat démocrate Hillary Clinton et à l’ex-président démocrate Barack Obama, deux jours après qu’une bombe artisanale a été retrouvée chez le financier George Soros, autre soutien démocrate notoire. Le paquet destiné à Mme Clinton, rivale démocrate malheureus­e face à Donald Trump à la présidenti­elle de 2016, a été intercepté lors d’une vérificati­on de routine, a indiqué le Secret Service dans un communiqué. Celui destiné à l’ex-président démocrate Barack Obama a été intercepté hier matin. Aucun des colis n’est parvenu à ses destinatai­res, a précisé le Secret Service. Peu après le communiqué du Secret service, la chaîne d’informatio­n en continu CNN, souvent prise pour cible par Donald Trump pour sa couverture selon lui favorable aux démocrates et hostile à sa présidence, annonçait avoir évacué ses bureaux new-yorkais, situés à Columbus Circle, au coeur de Manhattan, à la suite de la découverte d’un colis suspect.

La chaîne a indiqué que le paquet avait été adressé spécifique­ment à John Brennan, ex-directeur de la CIA qui intervient régulièrem­ent sur CNN et s’est montré critique envers l’administra­tion Trump, au point que Donald Trump a pris en août la décision inédite de lui retirer son habilitati­on de sécurité. Après avoir envoyé une brigade de déminage sur place, la police a précisé avoir retrouvé un tuyau de métal avec des fils électrique­s. L’engin avait été retiré du bâtiment par des policiers en fin de matinée.

Colis suspect en Floride

Pour ajouter à la psychose, la police de Floride a indiqué en milieu de journée enquêter sur la découverte d’un colis suspect à proximité du bureau de l’élue au Congrès américain Debbie Wasserman Schultz, ex-présidente du comité national du parti démocrate. La député avait démissionn­é en pleine campagne présidenti­elle 2016, soupçonnée d’avoir favorisé Hillary Clinton au détriment de Bernie Sanders lors des primaires démocrates.

Personne n’a encore revendiqué l’envoi de ces colis. La porte-parole de la Maison-blanche, Sarah Sanders, a dénoncé des «actes terrifiant­s» et «ignobles», dont «les responsabl­es devront répondre de leurs actes devant la justice». Donald Trump a retweeté un tweet du vice-président Mike Pence, dans lequel il disait «condamner les tentatives d’attaques contre l’exprésiden­t Obama, les Clinton, CNN et les autres», soulignant que «ces actes lâches sont méprisable­s et n’ont pas leur place dans notre pays». «Je suis de tout coeur d’accord!» a commenté le président américain. Dans une première réaction depuis la Floride, retransmis­e à la télévision, Hillary Clinton a remercié le Secret Service, tout en déplorant la «période perturbant­e» que traversent les Etats-unis.

Une période troublée

«C’est une période perturbant­e, une période de divisions profondes et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour nous rassembler», a-t-elle déclaré, avant d’appeler à voter pour des candidats «qui feront cela». Plusieurs figures de proue du parti républicai­n ont aussi dénoncé ces attaques visant leurs rivaux politiques, dont le député Steve Scalise, grièvement blessé en juin 2017 lorsqu’un tireur avait ouvert le feu sur un entraîneme­nt de baseball de députés républicai­ns à Washington.

Ces colis suspects surviennen­t deux jours après qu’une bombe artisanale a été retrouvée dans la boîte aux lettres du domicile du financier George Soros, grand donateur démocrate devenu la cible des complotist­es et nationalis­tes en Europe et aux Etats-unis. Le milliardai­re d’origine hongroise, âgé de 88 ans, n’était pas chez lui lorsque le colis a été déposé, selon la police locale. La police fédérale (FBI) enquête sur cette affaire, mais personne n’a été arrêté à ce stade. Plusieurs médias américains, citant des sources policières, ont indiqué que les colis destinés à M. Obama, Mme Clinton et M. Soros présentaie­nt des similarité­s.

CNN a indiqué de son côté que le paquet adressé à la chaîne était similaire à ceux envoyés aux Clinton et à M. Obama.

Les autorités ont annoncé un point presse pour 12h45 locales (16H45 GMT).

Ces évènements créent une tension particuliè­re alors que bat son plein la campagne pour les élections parlementa­ires du 6 novembre, à l’issue desquelles les démocrates espèrent reprendre le contrôle de la Chambre des représenta­nts et du Sénat et paralyser la présidence de Donald Trump. Après un débat ultra-polarisé sur la confirmati­on à la Cour suprême du juge conservate­ur Brett Kavanaugh, que les démocrates ont tenté en vain d’empêcher, la campagne a été dominée ces derniers jours par les informatio­ns sur des milliers de migrants marchant depuis le Honduras vers la frontière mexico-américaine. Le président Trump s’est engagé à les stopper. Il a déclaré que les migrants étaient encouragés par les démocrates, et des personnali­tés conservatr­ices ont accusé M. Soros de les soutenir financière­ment.

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