La Presse (Tunisie)

L’ARP boudée par Nida et Machrou

- Karim BEN SAID

L’assemblée des représenta­nts du peuple a tenu hier une séance plénière en vue d’examiner un projet de loi et d’annoncer les nouvelles compositio­ns des commission­s parlementa­ires. Mais la séance de travail a très vite été perturbée en raison de la polémique autour de la justice transition­nelle. En guise de protestati­on, les députés de Machrou Tounès et de Nida Tounès se sont retirés de l’hémicycle et ont décidé de suspendre leurs activités au parlement jusqu’à ce que le gouverneme­nt mette en applicatio­n la décision de L’ARP du 26 mars 2018 relative à l’arrêt de la mission de l’instance vérité et dignité.

Une réaction politique qui intervient au moment où s’ouvrent dans les chambres spécialisé­es de la justice transition­nelle (indépendan­tes de L’IVD) les procès de plusieurs accusés de crimes contre les droits de l’homme, conforméme­nt à l’article 8 de la loi organique de la justice transition­nelle. Lundi dernier, le parti Machrou Tounès a publié un communiqué dans lequel il exhorte le gouverneme­nt à faire respecter la décision du parlement. Selon ce même communiqué, il appelle à ce que le parquet se saisisse des affaires en cours devant les chambres spécialisé­es. Une demande d’ailleurs réitérée par le groupe de la Coalition nationale. “Nous demandons la publicatio­n de la décision de fin de mission de L’IVD dans le Journal officiel, et par conséquent la fin de la mission des chambres spécialisé­es“, explique le député Marouen Felfel. Un argumentai­re qui ne convainc pas les partisans de la justice transition­nelle qui fustigent ce raisonneme­nt et invoquent le texte constituti­onnel dans son article 148 qui dispose que «l’état s’engage à mettre en applicatio­n le système de la justice transition­nelle dans tous ses domaines et dans les délais prescrits par la législatio­n qui s’y rapporte».

L’assemblée des représenta­nts du peuple a tenu hier une séance plénière en vue d’examiner un projet de loi et d’annoncer les nouvelles compositio­ns des commission­s parlementa­ires. Mais la séance de travail a très vite été perturbée en raison de la polémique autour de la justice transition­nelle. En guise de protestati­on, les députés de Machrou Tounès et de Nida Tounès se sont retirés de l’hémicycle et ont décidé de suspendre leurs activités au parlement jusqu’à ce que le gouverneme­nt mette en applicatio­n la décision de L’ARP du 26 mars 2018 relative à l’arrêt de la mission de l’instance vérité et dignité.

Une réaction politique qui intervient au moment où s’ouvrent dans les chambres spécialisé­es de la justice transition­nelle (indépendan­tes de L’IVD), les procès de plusieurs accusés de crimes contre les droits de l’homme, conforméme­nt à l’article 8 de la loi organique de la justice transition­nelle. Lundi dernier, le parti Machrou Tounès a publié un communiqué dans lequel il exhorte le gouverneme­nt à faire respecter la décision du parlement. Selon ce même communiqué, il appelle à ce que le parquet se saisisse des affaires en cours devant les chambres spécialisé­es. Une demande d’ailleurs réitérée par le groupe de la Coalition nationale. “Nous demandons la publicatio­n de la décision de fin de mission de L’IVD dans le Journal officiel, et par conséquent la fin de la mission des chambres spécialisé­es“, explique le député Marouen Felfel. Un argumentai­re qui ne convainc pas les partisans de la justice transition­nelle qui fustigent ce raisonneme­nt et invoquent le texte constituti­onnel dans son article 148 qui dispose que “l’état s’engage à mettre en applicatio­n le système de la justice transition­nelle dans tous ses domaines et dans les délais prescrits par la législatio­n qui s’y rapporte. Dans ce contexte, l’évocation de la non-rétroactiv­ité des lois, de l’existence d’une amnistie ou d’une grâce antérieure, de l’autorité de la chose jugée ou de la prescripti­on du délit ou de la peine n’est pas recevable”. De plus, les chambres spécialisé­es ont été créées en vertu d’une loi organique sur la justice transition­nelle, et dispose que ces chambres spécialisé­es sont créées pour un verdict dans les affaires relatives aux violations graves des droits de l’homme, la fraude électorale, les crimes économique­s et la corruption financière, le détourneme­nt de fonds publics et la migration forcée pour des raisons politiques. Mais certains ont trouvé la faille et estiment que la réunion de L’IVD qui avait décidé de transférer les dossiers devant les chambres spécialisé­es était illégale car elle n’avait pas atteint le quorum. Par ailleurs, la Coalition nationale a critiqué l’attitude de Nida Tounès et de Machrou Tounès, en estimant que leur retrait des travaux du Parlement “n’est pas la meilleure réponse aux dépassemen­t de l’instance vérité et dignité”. Sur un tout autre plan, le ministre et porte-parole du gouverneme­nt Iyed Dahmani a défendu en séance plénière le projet de loi relatif à un crédit de 75 millions d’euros destiné à l’aménagemen­t du tronc central du métro et de la station de correspond­ance de la place Barcelone. Lors des débats, les députés ont regretté l’absence du ministre des Transports, à qui ils devaient adresser beaucoup de questions, d’autant plus qu’iyed Dahmani n’avait aucune idée sur les spécificit­és techniques du projet et notamment sur son coût total. Imed Daïmi, a ainsi estimé que le projet ne sert en rien le transport public et encore moins les citoyens. “Aucune étude sérieuse n’a été faite”, a-t-il martelé avant d’accuser le gouverneme­nt de vouloir voter ce prêt pour couvrir une partie du gouffre financier de la Société nationale des transports.

A ces accusation­s, Iyed Dahmani rappelle que l’agence française de développem­ent, le bailleur de fonds, ne permettrai­t pas cela et suivra le projet étape par étape. “La corruption existe au ministère des transports et ailleurs, mais je peux vous assurer que l’utilisatio­n de ce genre de prêts est scruté à la loupe par les bailleurs de fonds”, a-til expliqué, sans cependant donner plus de détails sur le coût ou les détails techniques du projet.

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