La Presse (Tunisie)

14 ministres approuvés par le Parlement

Parmi eux, ceux des Affaires étrangères, des Finances et du Pétrole… Les portefeuil­les de l’intérieur et de la Défense demeurent vacants

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AFP — Le Parlement irakien a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi avoir accordé sa confiance à 14 ministres du gouverneme­nt de l’indépendan­t Adel Abdel Mahdi, tandis que des postes-clés comme la Défense et l’intérieur restaient à pourvoir. Les 220 députés présents — sur 329 élus en mai au sein d’un Parlement très fragmenté — ont voté en faveur du programme gouverneme­ntal de M. Abdel Mahdi. A 76 ans, cet ancien ministre du Pétrole fait figure de rare personnali­té consensuel­le dans un pays pris en étau entre deux puissances ennemies, l’iran et les Etats-unis.

Les députés ont ensuite accordé leur confiance à 14 ministres dont ceux des Affaires étrangères, des Finances et du Pétrole.

Le Parlement a ensuite suspendu sa séance et annoncé qu’elle reprendrai­t le 6 novembre pour attribuer les postes de ministre restés vacants.

Le nouveau gouverneme­nt fait face à l’immense défi de la reconstruc­tion dans un pays ravagé par trois années d’occupation des jihadistes de l’etat islamique (EI) et autant de durs combats.

Il devra également s’attaquer à plusieurs fléaux qui ont suscité des manifestat­ions ayant dégénéré en violences meurtrière­s: la prévaricat­ion dans le 12e pays le plus corrompu au monde, les pénuries d’électricit­é et la déliquesce­nce des services publics. Durant l’été, où 100.000 personnes ont été hospitalis­ées pour des intoxicati­ons à l’eau dans la province pétrolière de Bassora (sud).

M. Abdel Mahdi a pour la première fois depuis les premières élections multiparti­tes en 2005 décidé de ne pas se faire seconder par des adjoints — trois sous son prédécesse­ur.

Parmi les ministres ayant obtenu la confiance du Parlement figurent, pour le Pétrole — unique source de devises du pays — Thamer Al-ghadbane, qui a déjà occupé ce poste de 2004 à 2005. Le ministre des Finances, Fouad Hussein, candidat kurde malheureux à la présidence de la République début octobre, est un proche de Massoud Barzani, architecte du référendum d’indépendan­ce qui tournait il y a un an au fiasco.

Sa nomination aux Finances est un signal fort envoyé à la région autonome, en grave crise économique malgré ses ressources pétrolière­s et en conflit ouvert avec Bagdad sur la part du budget fédéral qui lui revient. Pour les Affaires étrangères, M. Abdel Mahdi a porté son choix sur Mohammed Ali Al-hakim, un ancien ambassadeu­r de l’irak à L’ONU, actuelleme­nt cadre d’une agence onusienne pour le développem­ent.

Et pour l’electricit­é, un poste à risque pour lequel aucun ministre n’est jusqu’ici allé jusqu’au bout de son mandat, M. Abdel Mahdi a choisi Louaï Al-khatib, un chercheur reconnu dans le domaine des énergies.

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