La Presse (Tunisie)

Un calvaire au quotidien !

L’ascenseur en panne depuis quatre ans n’a été ni remplacé ni réparé pour des raisons qui ne tiennent plus.

- Mohamed Salem KECHICHE

Un sit-in de plus de vingt personnes est observé depuis hier, vendredi, dans ce bureau administra­tif siégeant à la rue de Rome et relevant du ministère des Finances. Il est dix heures du matin, un groupe de femmes s’est attroupé dans l’enceinte d’entrée de leur établissem­ent. La raison? Un ascenseur non fonctionne­l depuis trois ans qui oblige les employés, en majorité des femmes, à escalader tous les jours les quatre étages de leur administra­tion: matin, midi et soir. Mme Saloua, qui travaille au quatrième et dernier étage au bureau des archives et contrats de la vieille bâtisse comptant cent sept marches, a pris la parole pour défendre la cause de ses collègues qui vivent un calvaire quotidien. Entre cris et jacasserie­s qui fusent de toutes parts, sous le sceau de la colère, elle dévoile les raisons du blocage : « L’an dernier, le directeur général des impôts a témoigné d’une absence totale de considérat­ion pour notre revendicat­ion avec une fin de non-recevoir pour nous obliger à reprendre le travail sans contestati­on! ».

Un sit-in de plus de vingt personnes est observé depuis hier, vendredi, dans ce bureau administra­tif siégeant à la rue de Rome et relevant du ministère des Finances. Il est dix heures du matin, un groupe de femmes s’est attroupé dans l’enceinte d’entrée de leur établissem­ent. La raison? Un ascenseur non fonctionne­l depuis trois ans qui oblige les employés, en majorité des femmes, à escalader tous les jours les quatre étages de leur administra­tion: matin, midi et soir. Mme Saloua, qui travaille au quatrième et dernier étage au bureau des archives et contrats de la vieille bâtisse comptant cent-sept marches, a pris la parole pour défendre la cause de ses collègues qui vivent un calvaire quotidien. Entre cris et jacasserie­s qui fusent de toutes parts, sous le sceau de la colère, elle dévoile les raisons du blocage : « L’an dernier, le directeur général des impôts a témoigné d’une absence totale de considérat­ion pour notre revendicat­ion avec une fin de non-recevoir pour nous obliger à reprendre le travail sans contestati­on! ». L’employée administra­tive affirme que depuis quatre ans, cet ascenceur ne fonctionne que partiellem­ent, un mois sur deux, avant de rendre l’âme définitive­ment il y a trois ans sans qu’une solution ait été trouvée pour remédier au tort causé aux employés. Elle dénonce les conséquenc­es fâcheuses sur la santé de ses collègues : « Je suis moi-même sujette à des pics de tension artérielle. Deux femmes ont subi de fausses couches et certaines ont quotidienn­ement des vertiges en montant les escaliers ». L’argument sur le manque de moyens matériels tient de moins en moins à mesure que les années défilent depuis cette fatidique panne. Les responsabl­es ont tantôt promis de remédier à la solution, tantôt invoqué une absence de ressources financière­s pour remplacer l’ascenseur hors service. « Ils ont affirmé que le devis n’a pas encore été élaboré, une excuse que nous ne tolérons plus aujourd’hui! », affirme une employée révoltée.

L’imbroglio demeure

L’ascenseur fait peine à voir au rez-de-chaussée. Portes entrouvert­es, support métallique à mi-hauteur, trous vides à la place des boutons… Malgré la légitimité de leur revendicat­ion, les employés n’ont pas obtenu gain de cause. Une situation de blocage sur fond d’imbroglio. En escaladant les marches, on se rend compte qu’elle sont nombreuses évidemment car le bâtiment date de l’époque coloniale avec de grands écarts entre les étages. Près de trente marches pour chaque étage, c’est bien trop, beaucoup trop lorsque cet exercice se répète plusieurs fois par jour.

A la longue, les employés se fatiguent et ont le souffle haletant. Surtout pour le personnel féminin, en surpoids pour la plupart et d’un âge avancé, ce qui plaide pour leur cause. De l’autre côté à l’avenue Habib-thameur, le sit-in a eu des répercussi­ons fâcheuses sur le rythme de travail avec des guichets inoccupés et des personnes mécontente­s pour services non rendus. La situation n’est pas près de se décanter malgré le coup de force des employés qui ont décidé d’abandonner leurs bureaux, faute d’attention à leur égard.

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