Un calvaire au quotidien !
L’ascenseur en panne depuis quatre ans n’a été ni remplacé ni réparé pour des raisons qui ne tiennent plus.
Un sit-in de plus de vingt personnes est observé depuis hier, vendredi, dans ce bureau administratif siégeant à la rue de Rome et relevant du ministère des Finances. Il est dix heures du matin, un groupe de femmes s’est attroupé dans l’enceinte d’entrée de leur établissement. La raison? Un ascenseur non fonctionnel depuis trois ans qui oblige les employés, en majorité des femmes, à escalader tous les jours les quatre étages de leur administration: matin, midi et soir. Mme Saloua, qui travaille au quatrième et dernier étage au bureau des archives et contrats de la vieille bâtisse comptant cent sept marches, a pris la parole pour défendre la cause de ses collègues qui vivent un calvaire quotidien. Entre cris et jacasseries qui fusent de toutes parts, sous le sceau de la colère, elle dévoile les raisons du blocage : « L’an dernier, le directeur général des impôts a témoigné d’une absence totale de considération pour notre revendication avec une fin de non-recevoir pour nous obliger à reprendre le travail sans contestation! ».
Un sit-in de plus de vingt personnes est observé depuis hier, vendredi, dans ce bureau administratif siégeant à la rue de Rome et relevant du ministère des Finances. Il est dix heures du matin, un groupe de femmes s’est attroupé dans l’enceinte d’entrée de leur établissement. La raison? Un ascenseur non fonctionnel depuis trois ans qui oblige les employés, en majorité des femmes, à escalader tous les jours les quatre étages de leur administration: matin, midi et soir. Mme Saloua, qui travaille au quatrième et dernier étage au bureau des archives et contrats de la vieille bâtisse comptant cent-sept marches, a pris la parole pour défendre la cause de ses collègues qui vivent un calvaire quotidien. Entre cris et jacasseries qui fusent de toutes parts, sous le sceau de la colère, elle dévoile les raisons du blocage : « L’an dernier, le directeur général des impôts a témoigné d’une absence totale de considération pour notre revendication avec une fin de non-recevoir pour nous obliger à reprendre le travail sans contestation! ». L’employée administrative affirme que depuis quatre ans, cet ascenceur ne fonctionne que partiellement, un mois sur deux, avant de rendre l’âme définitivement il y a trois ans sans qu’une solution ait été trouvée pour remédier au tort causé aux employés. Elle dénonce les conséquences fâcheuses sur la santé de ses collègues : « Je suis moi-même sujette à des pics de tension artérielle. Deux femmes ont subi de fausses couches et certaines ont quotidiennement des vertiges en montant les escaliers ». L’argument sur le manque de moyens matériels tient de moins en moins à mesure que les années défilent depuis cette fatidique panne. Les responsables ont tantôt promis de remédier à la solution, tantôt invoqué une absence de ressources financières pour remplacer l’ascenseur hors service. « Ils ont affirmé que le devis n’a pas encore été élaboré, une excuse que nous ne tolérons plus aujourd’hui! », affirme une employée révoltée.
L’imbroglio demeure
L’ascenseur fait peine à voir au rez-de-chaussée. Portes entrouvertes, support métallique à mi-hauteur, trous vides à la place des boutons… Malgré la légitimité de leur revendication, les employés n’ont pas obtenu gain de cause. Une situation de blocage sur fond d’imbroglio. En escaladant les marches, on se rend compte qu’elle sont nombreuses évidemment car le bâtiment date de l’époque coloniale avec de grands écarts entre les étages. Près de trente marches pour chaque étage, c’est bien trop, beaucoup trop lorsque cet exercice se répète plusieurs fois par jour.
A la longue, les employés se fatiguent et ont le souffle haletant. Surtout pour le personnel féminin, en surpoids pour la plupart et d’un âge avancé, ce qui plaide pour leur cause. De l’autre côté à l’avenue Habib-thameur, le sit-in a eu des répercussions fâcheuses sur le rythme de travail avec des guichets inoccupés et des personnes mécontentes pour services non rendus. La situation n’est pas près de se décanter malgré le coup de force des employés qui ont décidé d’abandonner leurs bureaux, faute d’attention à leur égard.