«Pour le limogeage mais contre la manière»
«Personnellement je suis pour l’éviction de Faouzi Benzarti qui ne mérite pas de veiller aux destinées de notre équipe nationale pour plus d’une raison. D’abord, un entraîneur national se doit d’être un exemple à suivre sur le plan comportemental.
A ce sujet, je peux citer l’exemple de feu André Nagy sous la houlette duquel j’ai évolué au Stade Tunisien.
Cet homme formidable à la forte personnalité et au calme immuable arrivait toujours à imposer le respect à tout son entourage sans avoir besoin de vociférer ou de «shooter» un seau au bord de la touche. Ses idées, il les faisait passer avec sa méthode simple mais ô combien efficace. Car, en plus du fait qu’il était le meilleur entraîneur de toute l’histoire du football tunisien, il était doté d’un sens aigu de la pédagogie. Je suis également pour le limogeage de Faouzi Benzarti pour des raisons techniques diverses. Par exemple, je voudrais bien obtenir une réponse plausible sur le choix de certains internationaux, à l’instar des deux gardiens remplaçants dans leurs clubs, Moez Ben Chrifia et Aymen Mathlouthi. Pour moi, rien que pour ce genre d’aberrations, il devient limogeable sans hésitation.
Et puis, on nous parle de trois victoires réussies par la sélection de Faouzi Benzarti. Depuis quand le Niger ou le Swaziland étaient des références à prendre en considération? Toutefois, je reproche à la FTF et à son premier responsable certaines lacunes, notamment la manière avec laquelle a été limogé Faouzi Benzarti. S’agissant de la stature d’un entraîneur national, cette décision méritait, à mon sens, beaucoup plus de tact avant d’être prise. Elle aurait dû faire l’objet d’un préalable point de presse... au moins».