La prudence, mère des vertus

Les Etoilés ont glané une parité intéressante en prévision du match retour grâce notamment à un intelligent positionnement défensif.

Stade Mohamed V à Casablanca. Public nombreux. Terrain lourd. Arbitrage du Saoudien Turki Khédhir

Avertissements : WAC :Ounajim et Dari (WAC). Ben Aziza et Belarbi (ESS).

WAC : Tagnaouti, Comara, Dari, Noussir, Gaddarin, Nakach, Saidi, Elkarti, Ounajim, Haddad(taghzaoui 81’), Jabor

ESS : Bdiri, Jemal(methnani 74’), Ben Aziza, Bédoui, Hannachi, Aouadhi, Ben Amor, Abderrazak, Msakni (Belarbi 74’), Marei, Chermiti(kechrida 83’)

Face à un WAC spectaculairement emmené par un public impressionnant, les coéquipiers de Ben Amor — meilleur étoilé sur le terrain — ont livré samedi soir une prestation à forte teneur tactique avec un stratagème défensif solide et bien étudié, où l’on défendait avec des idées claires pour chaque joueur en rapport avec le rôle qui lui est astreint. En effet, adoptant pour la seconde fois un dispositif en 3-5-2 qui se profile comme le système de prédilection de Georges Leekens, les Etoilés visaient principalement à bloquer les points forts du WAC en tentant d’étouffer les incursions par les ailes des Marocains orchestrées par le tandem Haddadi-ounajim, mais aussi de juguler les mouvements de l’attaquant libérien William Jabor en l’éloignant le maximum possible de la surface de réparation. Une mission couronnée par une réussite totale par la solidarité de la ligne médiane de l’etoile et sa rigueur et également par l’entente et la complémentarité qui ont caractérisé le rendement du trio axial Jemal-b. Aziza-bédoui. Et pour preuve, les Marocains n’ont pas réussi à créer de véritables occasions nettes à l’exception du tir puissant à ras de terre de Ounajim à la 69’, dévié difficilement par Bdiri. Il faut avouer à ce niveau que le derby maghrébin de samedi dernier n’a pas donné lieu à un nombre important d’opportunités franches suite justement au jeu regroupé des deux équipes et cette incapacité à «aérer» le jeu outre les mauvais choix du dernier geste technique des deux côtés à l’approche de la zone de vérité. En effet, et après une période de tâtonnements, les protégés de Leekens se sont montrés dangereux à la 9’quand Marei, bien servi en profondeur par Aouadhi, a raté le coche en perdant son face-à-face avec le portier du WAC. Dès lors, le rythme de la rencontre a sombré de nouveau dans la crispation et la monotonie avec une succession de balles latérales sans gravité et un attroupement pénalisant dans la zone de possession du ballon, d’autant plus que les pluies torrentielles qui se sont abattues lors des 20 premières minutes de la rencontre ont freiné l’élan des 22 protagonistes. La réaction des locaux a eu lieu à la 28’quand la reprise de Haddadi est passée légèrement au-dessus de la lucarne. La meilleure occasion du match a été l’oeuvre de Ben Amor à la 46’quand son coup franc à ras de terre est passé légèrement à côté du montant gauche.

L’etoile fait de la résistance !

La seconde période n’a pas été différente de la première puisque l’enjeu pesait tellement sur les épaules des joueurs des deux camps qu’ils manquaient terriblement de lucidité et d’efficacité, d’autant que la fatigue physique a négativement affecté la qualité de la prestation des deux formations. En effet, à la 51’, Comara a vu sa déviation passer légèrement à côté, avant de voir le tir puissant de Ounajim repoussé difficilement à la 69’par Bdiri. Quatre minutes après, l’omniprésent Ben Amor, au four et au moulin, a été l’auteur d’une percée spectaculaire sur la droite effaçant au passage deux joueurs marocains avant d’armer un tir croisé repoussé difficilement par le portier du WAC. Le reste de la rencontre a été âprement disputé certes mais sans efficacité. Au final, les Etoilés ont ramené un résultat de parité fort prometteur pour la seconde manche mais loin d’être sécurisant où tout reste possible, mais ce qui est déplorable c’est sans le moindre doute cette cascade de blessures musculaires contractées par des éléments de base tels que Chikhaoui, Jemal, Chermiti, Boughattas, ce qui renvoie à des carences frappantes au niveau de la préparation physique d’intersaison concoctée par l’expréparateur Omar Ounais.