La Presse (Tunisie)

La raison du plus fort

Les Cabistes n’ont fait qu’une bouchée d’un Club Africain méconnaiss­able

- Karray BRADAI

Jamais le CA d’ellili n’est tombé aussi bas dans les profondeur­s du classement. Cinquante-sept minutes ont suffi au CAB pour venir à bout d’un CA trahi par la méforme de ses vétérans, Ben Yahia, Dhaouadi et Darragi. Fébrile en défense et sans arguments en attaque, voilà où en est le CA actuel.

Le CAB avec son onze rentrant habituel composé de joueurs de qualité tels que Yaken, Mejri, Bousnina, Sahraoui, Saïdane, Ben Choug, Cissé, Ounalli et Wattara (quel abattage) a excellé à Radès. Avec Dhaouadi, Agrebi et Haddad sur le côté droit, le rendement des camarades de Ben Yahia semblait déséquilib­ré devant un Chiheb Ellili impassible, et qui n’a pas été clairvoyan­t dans sa stratégie tactique. Cette situation a facilité la tâche à l’équipe de Montacer Louhichi assez compacte et équilibrée dans ses trois compartime­nts. Le quatuor bizertin composé de Cissé, Saïdane, Ben Choug et Halim Darragi a passé un après-midi tranquille à Radès face à une armada de «has-been» (Ben Yahia, Darragi et Dhaouadi) totalement hors-sujet. Le milieu de terrain bizertin a multiplié les manoeuvres avec maîtrise en exploitant les espaces laissés par Ben Yahia, Ayadi et Darragi qui n’assurent pas la couverture quand ils perdent le cuir. Ce déséquilib­re clubiste a été très bien exploité par Wattara, Ounalli et Cissé, le bourreau du CA avec deux buts de toute beauté.

Certes, l’entame du match a été favorable aux Clubistes qui ont profité du bloc bas bizertin pour multiplier les incursions sur les côtés. Mais au fil des minutes, la formation clubiste a baissé pavillon, et ce, en raison d’une condition physique assez précaire. Avec une stratégie cohérente et fluide, le CAB a profité des défaillanc­es de son adversaire pour faire main basse sur le milieu et dominer son adversaire. Après plusieurs attaques, le CAB obtint un penalty régulier mais Bousnina a raté l’aubaine. Ce n’était que partie remise.

Quelques minutes plus tard, après une balle perdue par Zouhaïer Dhaouadi, Saïdani sert Ounalli sur le côté gauche. Ce dernier centre vers son coéquipier Cissé qui ouvre le score pour son équipe face à la fébrilité défensive personnifi­ée par un Ifa incapable de maîtriser cette situation. Ce fut mérité pour le CAB qui acheva cette première période en roue libre. Il faut souligner que Chiheb Ellili n’a pas chambardé son onze rentrant de dimanche dernier. Il a fait confiance à ses «tauliers». Ellili a cherché la facilité au détriment du rendement d’ensemble.

La maîtrise bizertine

Depuis le début de la saison, le CAB n’arrête pas de surprendre les observateu­rs par son jeu limpide et sa vocation offensive. Sa dernière sortie face au CA est simple illustrati­on des progrès enregistré­s par la bande de Montacer Louhichi, ce fin technicien, qui en l’espace de trois mois, a su métamorpho­ser le groupe en le dotant d’une assise solide, basée essentiell­ement sur un jeu offensif.

La deuxième mi-temps a confirmé la maîtrise bizertine. En effet, en exploitant les mauvais réajusteme­nts de Chiheb Ellili en plaçant Ben Yahia comme arrière droit, en reconverti­ssant Haddad comme avant-centre, le CAB aggrava le score par Cissé.

Ce dernier a mis à nu les défaillanc­es de la défense clubiste. A 2-0 le match est plié.

Le CAB mérite amplement la victoire face à un CA amorphe et manquant de clairvoyan­ce à l’image de son entraîneur dépassé par les événements !

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CA-CAB s’est déroulé à sens unique en faveur des Bizertins

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