La Presse (Tunisie)

Super-cabistes!

- Béchir SIFAOUI

Le CAB a gagné haut la main.

A vrai dire, ce n’est pas une surprise. C’était même attendu que le CAB gagne contre le CA à Radès-même. Il y a des signes prémonitoi­res qui ne trompent pas. Les Clubistes sont en train de passer par une crise sans précédent et les résultats en pâtissent automatiqu­ement. Mais le plus important est cette équipe cabiste qui a régalé les observateu­rs par la qualité de sa prestation. Les camarades de B. Saïdani ont patienté près d’une demi-heure, laissant l’initiative à leurs adversaire­s pour mieux les «contrôler» par la suite. Pendant ce temps, ils ont eu des frayeurs à deux reprises quand Dhaouadi et Abdi manquent l’immanquabl­e. Et à partir de là, le match a pris une tout autre tournure. Le CAB a pris de l’assurance et le jeu à son compte. Il a alterné passes courtes et longs centres tantôt en profondeur vers Wattara, tantôt en direction de Ounalli sur le côté gauche, tout en restant lucides à l’entrejeu pour étouffer les velléités offensives clubistes. Cette façon de procéder a vite porté ses fruits quand Wattara hérite d’une passe de Yeken et se fait crocheter par Balbouli dans la zone interdite. Le penalty indiscutab­le fut manqué par Bousnina. Nullement découragés, les «Jaune et Noir» sortent leurs griffes et deviennent davantage menaçants. Et cette fois-ci, c’est Ounalli, démarqué à gauche, bien servi par Sahraoui, qui pose le ballon sur un plateau à Cissé qui ne se fait pas prier pour ouvrir la marque d’un geste technique dont il a, seul, le secret. Le CA, abattu sur le plan moral, n’avait plus d’arguments solides pour arrêter la machine cabiste. Wattara devant, à la pointe de l’attaque, pesant de tout son poids sur Ifa et Jaziri, B. Saïdani et Darragi à l’entrejeu maîtrisant leurs vis-à-vis et derrière à gauche, Sahraoui tenant en respect Dhaouadi ont mis hors d’état de nuire l’arrière-garde bizertine.

Le CAB porte l’estocade !

Menés au score, les Clubistes ont cherché coûte que coûte l’égalisatio­n, laissant des «boulevards» derrière. Les rushes cabistes se multiplien­t, mettant à nu les défaillanc­es défensives adverses. Sur un nouveau contre, Ounalli remonte le terrain balle au pied, passe à Wattara qui feinte deux défenseurs et sert dans l’intervalle Cissé dont le tir au ras du sol ne laisse aucune chance au portier du club de Bab Jedid. Un but de toute beauté ! C’est l’euphorie dans le camp bizertin. Les Clubistes n’en pouvaient plus rien. On les sentait, vers la fin, résignés ! Et le score aurait pu être encore plus large si Habbassi avait bien exploité les nombreuses occasions qui lui étaient offertes. Le CAB était, à ce moment précis, en roue libre. En face, la bérézina clubiste…

Condition physique irréprocha­ble !

L’autre point fort qui n’est pas passé inaperçu, à cette occasion, est cette fraîcheur physique dont jouissent les Nordistes. On les a vus bien en jambes jusqu’aux dernières minutes du match. Ils se relayaient le ballon, ils permutaien­t les postes comme à l’entraîneme­nt. De plus, tout le monde défend et on attaque avec le plus grand nombre quand les conditions le permettent. Le CAB est une belle équipe qu’il faudra encadrer. Attention à la grosse tête…

 ??  ?? Youssofa Mbengué et le CAB intenables
Youssofa Mbengué et le CAB intenables

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia