D’un rebondissement à l’autre
Nida Tounès, dirigé désormais par Slim Riahi, qui multiplie ces derniers jours les déclarations publiques, est convaincu de la possibilité de séduire Youssef Chahed et de l’amener à former son gouvernement III sans la participation d’ennahdha. Y a-t-il un deal Chahed-slim Riahi et Mohsen Marzouk visant à faire tomber à l’eau les plans d’ennahdha dont le président se comporte comme si son parti avait déjà gagné les élections de 2019 ? Rebondissement spectaculaire dans la position de Nida Tounès vis-à-vis du remaniement ministériel promis depuis des mois par Youssef Chahed, chef du gouvernement. Les nidaïstes viennent de publier une déclaration signée par leur nouveau secrétaire général, Slim Riahi, annonçant que le parti est disposé à participer au nouveau gouvernement que Youssef Chahed s’apprête à former, mais à condition qu’ennahdha n’y soit pas associé. Et la nouvelle position nidaïste de chambouler le paysage politique national marqué jusqu’ici par la rupture entre Youssef Chahed et le parti des Berges du Lac et le pacte de partenariat (charaka) qu’ennahdha cherche à établir avec Youssef Chahed à la suite de la fin officielle du consensus Ennahdha-nida Tounès et l’annonce aussi du divorce Ghannouchicaïd Essebsi.
Nida Tounès, dirigé désormais par Slim Riahi, qui multiplie ces derniers jours les déclarations publiques, est convaincu de la possibilité de séduire Youssef Chahed et de l’amener à former son gouvernement III sans la participation d’ennahdha. Y a-t-il un deal Chahed-slim Riahi et Mohsen Marzouk visant à faire tomber à l’eau les plans d’ennahdha dont le président se comporte comme si son parti avait déjà gagné les élections de 2019 ?
Rebondissement spectaculaire dans la position de Nida Tounès vis-à-vis du remaniement ministériel promis depuis des mois par Youssef Chahed, chef du gouvernement.
Les nidaïstes viennent de publier une déclaration signée par leur nouveau secrétaire général, Slim Riahi, annonçant que le parti est disposé à participer au nouveau gouvernement que Youssef Chahed s’apprête à former, mais à condition qu’ennahdha n’y soit pas associé.
Et la nouvelle position nidaïste de chambouler le paysage politique national marqué jusqu’ici par la rupture entre Youssef Chahed et le parti des Berges du Lac et le pacte de partenariat (charaka) qu’ennahdha cherche à établir avec Youssef Chahed à la suite de la fin officielle du consensus Ennahdha-nida Tounès et l’annonce aussi du divorce Ghannouchi-caïd Essebsi.
Sauf que le partenariat que les nahdhaouis veulent établir avec Youssef Chahed tarde toujours à voir le jour malgré les ouvertures nahdhaouies et leurs gestes de séduction (ou les concessions qu’ils sont obligés de consentir suite aux graves révélations produites par le collectif de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi) dans la mesure où le chef du gouvernement laisse encore perdurer le suspense en refusant de se prononcer sur son intention de briguer, fin 2019, la présidence de la République, condition que lui pose toujours Ennahdha pour qu’il continue à bénéficier de son soutien.
Et les questionnements de fuser. En annonçant qu’il est disposé à faire partie du prochain gouvernement Youssef Chahed à condition qu’aucun ministre nahdhaoui n’y participe, Nida Tounès, dans sa nouvelle version, dirigé par Slim Riahi (avec une présence très discrète de Hafedh Caïd Essebsi et paraît-il la décision de laisser parler le nouveau secrétaire général) a-t-il déjà reçu les assurances qu’il faut de la part des partis qui partagent ses orientations (Machrou Tounès, le bloc parlementaire Coalition nationale considéré comme le futur parti de Youssef Chahed) pour que le prochain gouvernement ait l’aval nécessaire au palais du Bardo dans le sens qu’il aura la majorité absolue requise pour qu’il arrache la confiance des députés, sans avoir à solliciter celle des élus nahdhaouis que Slim Riahi appelle à isoler en étant convaincu qu’il est possible pour Youssef Chahed de former son futur gouvernement en comptant uniquement sur le soutien du trio Nida Tounès, Coalition nationale, Machrou Tounès et aussi les cinq ou six députés qui se réclament toujours d’afek Tounès ?
Une majorité réduite…
L’hypothèse de voir Youssef Chahed former, d’ici le 10 novembre, date de la présentation du budget de l’etat et de la loi de finances 2019, un gouvernement sans aucun ministre ou secrétaire d’etat nahdhaoui, comme le veut Nida Tounès, suppose que ce dernier, plus particulièrement sa nouvelle direction, ait décidé d’offrir à Youssef Chahed l’opportunité de réintégrer la famille centriste démocrate en tant que l’un des leaders qui pourrait incarner le réformisme moderniste, soit en tant que président de la République ou chef de gouvernement à l’issue des élections présidentielle ou législatives de fin 2019. Personne n’est en mesure d’affirmer pour le moment qu’un accord tripartite Youssef Chahed, Slim Riahi et Mohsen Marzouk est déjà conclu en prévision des prochaines élections, lequel accord passe par la crédibilité du scénario évoqué ci-dessus.
Il reste que le silence opposé par Youssef Chahed aux «avancesséduction» faites par Slim Riahi au nom de Nida Tounès, la non-réaction de Mustapha Ben Ahmed, le leader de la Coalition nationale, aux communiqués de Nida Tounès peuvent signifier qu’il est possible qu’un deal soit en train de se tramer entre Youssef Chahed et les néo-nidaïstes renforcés par Mohsen Marzouk qui ne refuse plus que le chef du gouvernement (Chahed) manifeste l’ambition de conduire la grande famille centriste démocrate en s’installant au Palais de Carthage ou à La Kasbah. Demeure maintenant le langage des chiffres permettant d’imprimer à ce scénario la crédibilité dont il a besoin. Et le décompte du nombre des députés qui pourraient offrir à Youssef Chahed l’opportunité de se libérer de «la charaka à la carte» d’ennahdha de montrer qu’avec les députés nidaïstes (56), de la Coalition (41), relevant de Machrou Tounès (6), sans oublier la possibilité de piocher deux ou trois députés auprès de la Coalition Allégeance pour la patrie (Al Walaâ), on pourrait parvenir à quelque 111 ou 112 députés, ce qui garantira l’obtention de la confiance du Parlement.