La Presse (Tunisie)

L’impératif de dévoiler le mystère de «la chambre noire»

-

Le secrétaire général adjoint du Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu), Mohamed Jemour, a déclaré, hier, que les appareils de l’etat sont impliqués dans la dissimulat­ion de la vérité sur les assassinat­s des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Le président de la République, en tant que chef suprême des forces armées, et le chef du gouverneme­nt doivent assumer leurs responsabi­lités dans cette affaire, a-t-il ajouté dans une déclaratio­n à l’occasion du sit-in du Front populaire.

Ce sit-in, le 299e, est organisé chaque mercredi depuis l’assassinat de Belaïd, en février 2013, et de Brahmi, en juillet 2013, pour réclamer toute la vérité sur ces meurtres.

Selon Jemour, le chef du gouverneme­nt est au courant du contenu de «la chambre noire» du ministère de l’intérieur, l’accusant de vouloir sciemment dissimuler la vérité sur ces assassinat­s et sur le lien entre l’organisati­on secrète du mouvement Ennahdha à cause de «calculs politicien­s».

Il a demandé aux autorités concernées, en particulie­r le ministère de l’intérieur, de dévoiler le mystère de «la chambre noire» et de remettre son contenu à la justice militaire ou judiciaire, réclamant de l’etat de mettre un terme à son implicatio­n dans la dissimulat­ion de la vérité et la protection des criminels. De son côté, le secrétaire général du Courant populaire, Zouheir Hamdi, a déclaré que le pays ne doit pas être dirigé par un parti qui possède une organisati­on secrète (...), qui infiltre le système sécuritair­e et judiciaire et tente de noyauter l’institutio­n militaire. Au cours du sit-in, les manifestan­ts ont appelé le Parquet à rouvrir l’instructio­n pour l’apparition de nouvelles preuves, conforméme­nt à l’article 121 du Code de procédure pénale.

Des dirigeants et des dizaines de partisans du Front populaire ont participé au sit-in qui a eu lieu devant le ministère de l’intérieur.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia