La Presse (Tunisie)

Appel au calme pour les manifestat­ions d’aujourd’hui

Une trêve pourrait être engagée entre Israël et le mouvement Hamas, alors qu’une délégation égyptienne était à Gaza hier pour négocier une accalmie à la frontière

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AFP — Les organisate­urs des manifestat­ions palestinie­nnes le long de la frontière entre Israël et Gaza appellent au calme aujourd’hui afin de permettre un accord sur une trêve entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dirigeant l’enclave, selon un responsabl­e du comité d’organisati­on.

«Les manifestat­ions de vendredi seront calmes», a déclaré à L’AFP sous le couvert de l’anonymat ce responsabl­e du comité chargé des «Marches du retour», des protestati­ons organisées depuis le 30 mars entre autres pour protester contre le blocus de Gaza par Israël. «Les protestati­ons vont se poursuivre», a-t-il dit, «mais les manifestan­ts ne seront pas encouragés à s’approcher de trop près de la barrière, à brûler des pneus ou à envoyer des ballons incendiair­es». Il a affirmé que cette décision «donnera une chance au succès des efforts égyptiens pour calmer la situation et lever le blocus».

Le comité d’organisati­on n’est pas officielle­ment lié au Hamas mais inclut des représenta­nts proches de ce mouvement.

Médiation égyptienne

Le Hamas et le groupe Jihad islamique, dans une déclaratio­n suivant une réunion de leurs dirigeants hier, ont annoncé de leur côté que les manifestat­ions continuera­ient. Les deux groupes ont salué les efforts déployés par l’égypte et les Nations unies pour parvenir à un accord avec Israël prévoyant un allègement du blocus de la bande de Gaza en échange d’une période de calme prolongé. Une délégation égyptienne était à Gaza hier, a constaté L’AFP. Les dirigeants israéliens s’expriment rarement sur les tractation­s menées par les Égyptiens en vue de faire baisser la tension et de parvenir à un arrangemen­t permettant d’assurer le calme à la frontière. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait assuré mardi qu’israël «oeuvre pour empêcher que des forces (du Hamas) pénètrent en Israël et portent atteinte» à ses soldats et ses localités. «D’un autre côté, nous agissons pour empêcher une crise humanitair­e, c’est pourquoi nous acceptons les efforts de médiation égyptienne et de L’ONU afin que le calme règne et que les questions d’électricit­é soient réglées», avait-il ajouté.

Les Palestinie­ns manifesten­t régulièrem­ent depuis le 30 mars à Gaza pour protester contre le blocus imposé par Israël à l’enclave et pour le «droit au retour» des réfugiés palestinie­ns chassés ou ayant fui leurs terres à la création d’israël. Au moins 218 palestinie­ns ont été tués depuis le début de cette mobilisati­on à Gaza, selon un décompte de L’AFP. Un soldat israélien a été tué. Israël justifie son blocus par la nécessité de contenir le Hamas qu’il accuse d’orchestrer les protestati­ons à des fins «terroriste­s». Des mois de violences à la frontière entre Israël et Gaza font craindre une escalade pouvant déboucher sur une quatrième guerre entre Israël et le Hamas depuis 2008.

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