L’intérêt supérieur du pays
DROIT dans ses bottes, le chef du gouvernement a annoncé solennellement le remaniement du gouvernement, conformément aux attributions que lui confère la Constitution. Un vrai soulagement quand on sait la tension politique créée depuis maintenant quelque sept mois dans le pays, qui a appris à vivre à l’aune des crises en tous genres, même si le remaniement annoncé est né d’un nouveau bouleversement de la donne sur la scène politique, qui augure d’une cascade de changements, d’autant plus que le pays est à quelques mois de nouvelles échéances politiques d’importance majeure, les élections législatives et la présidentielle. Mettant de fait dans l’opposition Nida Tounès, le parti du président de la République, ce remaniement, né dans la douleur, s’efforçant d’être un tant soit peu le reflet de la nouvelle carte politique au Parlement et privilégiant la technicité et la compétence. Fait majeur, l’entrée au gouvernement pour la seconde fois, depuis l’indépendance de la Tunisie, d’un ministre de confession juive, ce qui consacre plus que jamais l’égalité de tous les Tunisiens et le caractère civil de l’état, principes clairement consacrés par la Constitution de 2014.
Né pour résorber la crise institutionnelle au sommet de l’état que connaît le pays depuis des mois et pour s’attaquer sans tarder aux grandes réformes, l’espoir est grand de voir ce remaniement emporter, en dépit des velléités de conjoncture, l’aval du chef de l’état, en dernier ressort, sachant qu’il sait toujours placer l’intérêt national au-dessus de ceux des partis. En effet, nous savons tous que la situation générale dans notre pays est très critique et ne souffre plus aucune attente, les grands intérêts du pays étant en jeu. A une année des élections législatives et de la présidentielle, nous n’avons pas le droit de tergiverser. Nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin de retrouver cette sérénité, la sérénité en toute chose qui nous permettra enfin d’avancer, de se pencher sérieusement sur les réelles attentes des Tunisiens et de répondre à leurs aspirations.
L’espoir est grand de voir ce remaniement emporter, en dépit des velléités de conjoncture, l’aval du chef de l’état, en dernier ressort, sachant qu’il sait toujours placer l’intérêt national audessus de ceux des partis