La Presse (Tunisie)

Extraordin­aire et saisissant !

LIGUE DES CHAMPIONS — CE VENDREDI FINALE RETOUR EST-AL AHLY (RADÈS 20H00)

- Par Jalel MESTIRI

Il y a de ces matches qui ne se gagnent pas par les plus forts, ni par les plus déterminés, mais par les plus avertis. Échapper à l’absurde? Oui, mais par l’action. Par la présence. Par le savoir-faire sur le terrain.

Au fait, il ne peut y avoir de grande équipe sans des joueurs capables de faire la différence à tout moment. Enjeu ou pas, il y a toujours un impératif qui pointe à l’horizon de la formation espérantis­te. Il concerne notamment l’aptitude à s’imposer au plus haut niveau. Quelle que soit l’importance, ou encore l’exigence du résultat.

Faudrait-il souligner aujourd’hui le don des joueurs « sang et or », ou juger de la prestation collective de toute l’équipe? A la veille d’un rendez-vous encore une fois historique, la mobilisati­on se fait pleinement sentir et on a l’impression que L’EST vit un moment extraordin­aire et saisissant. L’espérance serait-elle une équipe d’attaque ou de gestion de situation? Plutôt réaliste dans le monde merveilleu­x d’un club où tout le monde se retrouve. Les joueurs sont convaincus des raisons des choix de leur entraîneur. L’impact n’est pas négligeabl­e et le rôle sonne vrai. Bien dans le ton. Bien dans leur peau aussi. Et surtout trop tournés vers la consécrati­on finale.

Dans cette finale de la Ligue des champions, ce n’est pas le jeu qui fait les victoires, c’est plutôt l’usage que l’on en fait. Il y a ainsi des valeurs, conditionn­ées, qui marquent leur temps, favorisent les réussites, façonnent leurs interpréta­tions. Et la piste pour y parvenir consiste à combiner des objectifs communs dans un système dans lequel les joueurs évoluent dans le registre qui leur convient le plus, en fonction de la nature de l’adversaire et des dispositio­ns particuliè­res de ses différents acteurs.

Faudrait-il souligner le don des joueurs «sang et or», ou juger de la prestation collective de toute l’équipe? A la veille d’un rendez-vous encore une fois historique, la mobilisati­on se fait pleinement sentir et on a l’impression que l’est vit un moment extraordin­aire et saisissant.

A sa façon de relever les défis, L’EST a pris l’habitude de se faire l’idée que chaque match est à lui seul un parcours, une vie. La réalité est bien évidente aujourd’hui : le plus important est d’assurer quelque chose de qualité optimale sur le terrain. L’effectif est plus ou moins étoffé, compétitif. Mais l’espérance n’est plus seulement une équipe faite pour chercher les victoires, mais aussi et surtout pour les créer. Toute la différence est là. Elle suppose de ne pas en rester à la seule sphère du jeu ordinaire et passif, mais de comprendre le sens d’une confrontat­ion, au regard des contrainte­s et des obligation­s de jeu.

Autant qu’il lui est permis de grandir, autant il lui est aujourd’hui nécessaire de ne pas ignorer les règles élémentair­es de conduite dans une finale aussi particuliè­re que celle de vendredi prochain.

La mobilisati­on et l’adhésion sont dans tout cela deux critères exigés. Jouer une finale dans ce contexte, c’est avant tout un état d’esprit. Une sérénité dans le jeu et dans le comporteme­nt. On imagine ce qu’on peut imaginer dans cette confrontat­ion au sommet. Mais l’on devine tout particuliè­rement un profil complèteme­nt différent de celui dévoilé, ou encore de celui attendu.

Dans ce genre de contexte, la sérénité mentale peut s’avérer tranchante, la capacité à communique­r avec les autres aussi. Un joueur qui joue une finale africaine doit impérative­ment afficher la qualité de patron absolu. Ce qui doit imposer, ce qui est demandé, voire exigé, tourne autour du jeu, du comporteme­nt des joueurs et de leur mode d’emploi. De l’efficacité, de la performanc­e. Mais également des choix les plus appropriés.

Il faut dire que la manière de gérer l’espérance ose des fois changer de tactique, mais elle trouve toujours sa voie ! Ici et là, une approche centrée sur les trajectoir­es individuel­les et collective­s est suffisamme­nt défendue afin d’assurer un rendement rassurant, développer des méthodes captivante­s pour les joueurs, rendre moins visibles les aléas du football qui risquent de surgir à tout moment, exprimer des attentes élevées. Hostile à l’esprit conformist­e aux systèmes, L’EST peut oser tous les genres : technique, physique, dribbles, accélérati­ons. Et par conséquent brouiller toutes les cartes

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