Extraordinaire et saisissant !
LIGUE DES CHAMPIONS — CE VENDREDI FINALE RETOUR EST-AL AHLY (RADÈS 20H00)
Il y a de ces matches qui ne se gagnent pas par les plus forts, ni par les plus déterminés, mais par les plus avertis. Échapper à l’absurde? Oui, mais par l’action. Par la présence. Par le savoir-faire sur le terrain.
Au fait, il ne peut y avoir de grande équipe sans des joueurs capables de faire la différence à tout moment. Enjeu ou pas, il y a toujours un impératif qui pointe à l’horizon de la formation espérantiste. Il concerne notamment l’aptitude à s’imposer au plus haut niveau. Quelle que soit l’importance, ou encore l’exigence du résultat.
Faudrait-il souligner aujourd’hui le don des joueurs « sang et or », ou juger de la prestation collective de toute l’équipe? A la veille d’un rendez-vous encore une fois historique, la mobilisation se fait pleinement sentir et on a l’impression que L’EST vit un moment extraordinaire et saisissant. L’espérance serait-elle une équipe d’attaque ou de gestion de situation? Plutôt réaliste dans le monde merveilleux d’un club où tout le monde se retrouve. Les joueurs sont convaincus des raisons des choix de leur entraîneur. L’impact n’est pas négligeable et le rôle sonne vrai. Bien dans le ton. Bien dans leur peau aussi. Et surtout trop tournés vers la consécration finale.
Dans cette finale de la Ligue des champions, ce n’est pas le jeu qui fait les victoires, c’est plutôt l’usage que l’on en fait. Il y a ainsi des valeurs, conditionnées, qui marquent leur temps, favorisent les réussites, façonnent leurs interprétations. Et la piste pour y parvenir consiste à combiner des objectifs communs dans un système dans lequel les joueurs évoluent dans le registre qui leur convient le plus, en fonction de la nature de l’adversaire et des dispositions particulières de ses différents acteurs.
Faudrait-il souligner le don des joueurs «sang et or», ou juger de la prestation collective de toute l’équipe? A la veille d’un rendez-vous encore une fois historique, la mobilisation se fait pleinement sentir et on a l’impression que l’est vit un moment extraordinaire et saisissant.
A sa façon de relever les défis, L’EST a pris l’habitude de se faire l’idée que chaque match est à lui seul un parcours, une vie. La réalité est bien évidente aujourd’hui : le plus important est d’assurer quelque chose de qualité optimale sur le terrain. L’effectif est plus ou moins étoffé, compétitif. Mais l’espérance n’est plus seulement une équipe faite pour chercher les victoires, mais aussi et surtout pour les créer. Toute la différence est là. Elle suppose de ne pas en rester à la seule sphère du jeu ordinaire et passif, mais de comprendre le sens d’une confrontation, au regard des contraintes et des obligations de jeu.
Autant qu’il lui est permis de grandir, autant il lui est aujourd’hui nécessaire de ne pas ignorer les règles élémentaires de conduite dans une finale aussi particulière que celle de vendredi prochain.
La mobilisation et l’adhésion sont dans tout cela deux critères exigés. Jouer une finale dans ce contexte, c’est avant tout un état d’esprit. Une sérénité dans le jeu et dans le comportement. On imagine ce qu’on peut imaginer dans cette confrontation au sommet. Mais l’on devine tout particulièrement un profil complètement différent de celui dévoilé, ou encore de celui attendu.
Dans ce genre de contexte, la sérénité mentale peut s’avérer tranchante, la capacité à communiquer avec les autres aussi. Un joueur qui joue une finale africaine doit impérativement afficher la qualité de patron absolu. Ce qui doit imposer, ce qui est demandé, voire exigé, tourne autour du jeu, du comportement des joueurs et de leur mode d’emploi. De l’efficacité, de la performance. Mais également des choix les plus appropriés.
Il faut dire que la manière de gérer l’espérance ose des fois changer de tactique, mais elle trouve toujours sa voie ! Ici et là, une approche centrée sur les trajectoires individuelles et collectives est suffisamment défendue afin d’assurer un rendement rassurant, développer des méthodes captivantes pour les joueurs, rendre moins visibles les aléas du football qui risquent de surgir à tout moment, exprimer des attentes élevées. Hostile à l’esprit conformiste aux systèmes, L’EST peut oser tous les genres : technique, physique, dribbles, accélérations. Et par conséquent brouiller toutes les cartes