«Mise à niveau et recyclage»
«La matière première existe mais l’encadrement adéquat fait défaut».
«La lutte tunisienne a atteint le niveau mondial. Elle a honoré le pays en récoltant plusieurs médailles dans différentes compétions internationales. Toutefois; le nombre de l’élite est très réduit .Nos deux équipes nationales de lutte (libre et gréco-romaine )ne comptent qu’ un seul lutteur dans chaque catégorie de poids. Ainsi, il est impossible de programmer une séance d’entraînement collective. Néanmoins, il y a une génération de jeunes lutteurs aux talents prometteurs qui montent, et ce, malgré le manque flagrant d’entraîneurs compétents dans les clubs. La fédération et le département de tutelle doivent intervenir en programmant des stages de recyclage continus pour les entraîneurs car les méthodes de travail changent couramment. Il est inadmissible de faire participer des cadets à un championnat continental sans aucune préparation adéquate et malgré cela, on gagne des médailles .
Ceci prouve que la matière première existe et que la lutte ne cesse d’attirer les jeunes. Ainsi, les responsables nationaux doivent profiter de l’occasion pour assurer les conditions favorables à l’amélioration du niveau et la formation des champions, et ce, en multipliant des salles bien équipées et on recrutant des entraîneurs qualifiés pour encadrer des jeunes doués et aux talents fort prometteurs» .
«Budgétisation...»
«Ainsi , le niveau de la lutte tunisienne s’améliora et le nombre de champions du monde augmentera. Ils bénéficieront certainement d’un programme de préparation riche récoltant des médailles et des titres de haut niveau. Pour ma part, je commence dans une semaine ma préparation pour la saison 2019 qualificative pour les championnats du monde selon un programme bien établi par mon entraîneur et le directeur technique national et budgétisé par le ministère.
K.a.salah Dans les années 1960, nous avons instauré un sport scolaire qui marchait si bien au point qu’il alimentait le sport civil. Maintenant, c’est l’inverse qui se passe.
«Cela fait bien des années que nous nous posons la même question : comment restructurer le sport dans notre pays ? Pour répondre à cette question, je ferais une caricature-schéma : ministèreftf-clubs.
Pour former un enfant, il faut, d’abord, un cadre de travail adéquat. Ce qui incite à parler de l’infrastructure et du rôle de l’etat dans ce domaine. La programmation est du ressort de la FTF alors que ce sont les clubs qui accueillent les jeunes pour les former sur le terrain.
Or, le fameux joueur-élève est avant tout un enfant qui a besoin d’être scolarisé, mais aussi de s’épanouir en s’adonnant entre autres à une activité physique. Ceci nous amène à parler du sport scolaire qui a beaucoup perdu de sa verve ces dernières années. Actuellement, la pyramide est inversée. Dans les années 1960, nous avons instauré un sport scolaire qui marchait si bien au point qu’il alimentait le sport civil. Maintenant, c’est l’inverse qui se passe. L’éducation physique doit reprendre sa place centrale dans l’éducation de nos enfants. Pour que le sport scolaire retrouve la place qu’il mérite, il est impératif de revoir entre autres le temps scolaire. Si un élève fait quatre heures d’études par jour, mais réparties de 10h00 à midi et de 15h00 à 17h00, comment voulez-vous qu’il trouve le temps de s’entraîner suffisamment ou pratiquer tout bonnement une activité sportive ? Avec un tel horaire scolaire, on est en train de tuer la journée des 12 heures.
Pour récapituler, il faut aider les clubs à améliorer le volume de travail en commençant par améliorer l’infrastructure sportive. A l’espérance de Tunis, nous avons triplé le volume de travail, car nous avons plus de terrains et grâce à l’éclairage, nous pouvons travailler dans la plage horaire allant de 17h00 à 20h30. Mais cela reste insuffisant pour un club qui dispose de 10 catégories chez les jeunes.
Si nous voulons faire grandir des citoyens tunisiens équilibrés, il est impératif de se doter de l’infrastructure adéquate et surtout, aménager l’horaire scolaire pour permettre aux jeunes de s’épanouir en faisant des activités sportives, voire même culturelles.
Pour revenir au football, si nous voulons atteindre la catégorie élite avec une formation complète, cela se passe comme je l’ai dit par l’augmentation du volume de travail aux entraînements. Pour cela, je propose que chaque club se dote d’un lycée privé propre à lui pour aménager les horaires d’études et d’entraînement. Il faut penser aussi à réaménager les horaires des études à l’université pour que les jeunes qui veulent devenir des sportifs de haut niveau puissent poursuivre parallèlement leurs études universitaires».