Pour notre invité, il est temps de réformer les directions techniques dans les fédérations pour améliorer les performances.
Entraîneur, enseignent universitaire, instructeur, Nidhal Abdelkarim y va tout droit pour parler de ses attentes en sport en disant : «J’attends depuis des années que le ministère des Sports ouvre les vrais dossiers des réformes sans peur ni calculs. Notre sport ne peut plus fonctionner avec les méthodes révolues d’il y a 20 et 30 ans. Ce n’est pas une réforme qui concerne seulement le basket, mais aussi tous les autres sports. Ma plus grande attente, c’est de voir le ministère des Sports s’attaquer au volet gestion fédérale. Il faut mettre fin à la manière avec laquelle fonctionnent actuellement toutes les fédérations et revoir la relation entre ces fédérations et la tutelle, premier bailleur de fonds. La gestion fédérale doit changer pour plus de souplesse et de modernisation des méthodes de travail. En tant que technicien, j’attends toujours que l’on revoie le rôle et les tâches assignés à la direction technique nationale à chaque fédération. On ne peut plus continuer avec l’actuelle démarche où chaque DTN se transforme en un simple administratif qui gère des dossiers en papier et qui perd beaucoup de temps à finaliser les procédures administratives. Les choses ont évolué ailleurs et on devra s’inspirer des expériences réussies dans ce domaine. Un DTN aujourd’hui a un staff élargi qui évalue et planifie, sans perdre le temps dans les procédures administratives. Des conseillers régionaux investis de moyens, des experts dans tous les domaines et une cadence de travail chargée, la DTN est une structure qui devra aussi former davantage d’entraîneurs et de formateurs. J’attends aussi que le ministère des Sports réforme le secteur de l’éducation physique, et qu’il revoie le fonctionnement des championnats et des entraînements des jeunes. Il y a aussi les dossiers de l’infrastructure, du cursus universitaire dans les instituts de sport et du suivi des performances qui sont à revoir en urgence pour plus de rendement».