Le discours de l’apaisement et de la main tendue
DANS son discours sollicitant la confiance des députés pour ses nouveaux ministres et secrétaires d’etat, Youssef Chahed, chef du gouvernement, a préféré recourir, à la fois, au langage de l’apaisement, du rassemblement et à la main tendue à tous les protagonistes du paysage politique national, plus particulièrement ceux qui sont farouchement opposés à son maintien au palais de La Kasbah.
Hier, Youssef Chahed a prononcé un discours qui rassemble, qui appelle à ce que l’on dépasse les divisions et les différends qui ont assombri jusqu’ici la scène nationale et empêché les différentes équipes gouvernementales nommées depuis les élections de fin octobre 2014 d’accomplir la mission qui leur était confiée.
Et même s’il a laissé entendre qu’il éprouve un sentiment d’amertume à l’égard de ceux qui étaient censés soutenir le gouvernement mais qui ont agi en opposants irréductibles, Youssef Chahed a fait montre de sa capacité à surmonter les tensions et à faire prévaloir la voix de la raison et du dialogue en plaçant l’intérêt supérieur du pays audessus des considérations partisanes et des ambitions personnelles.
Et ceux qui s’attendaient à ce que Youssef Chahed opte pour l’escalade avec la présidence de la République sont restés sur leur faim. Il a opté plutôt pour un discours de conciliation avec l’institution de la présidence de la République, un discours fondé sur la primauté de l’etat et le strict respect des compétences et attributions accordées par la Constitution aux deux chefs du pouvoir exécutif, à savoir le président de la République et le chef du gouvernement.
Le dialogue et la concertation étant considérés comme un choix fondamental sur lequel se base le style de gouvernance de Youssef Chahed, il est normal que ce dernier tende la main à ceux qui sont opposés à sa politique, dont en premier lieu l’ugtt, qui sera associée à la révision du régime de compensation.
Encore un exemple de la volonté du chef du gouvernement d’apaiser les tensions : l’annonce relative à un accord dans les plus brefs délais avec l’ugtt sur l’épineux dossier de la fonction publique. Le chef du gouvernement ayant révélé son programme et ses choix en prévision des douze mois qui nous séparent encore des prochaines élections présidentielle et législatives, on se demande comment vont réagir les autres partenaires du paysage politique national aux avances du gouvernement.
ceux qui s’attendaient à ce que Youssef chahed opte pour l’escalade avec la présidence de la République sont restés sur leur faim. Il a opté plutôt pour un discours de conciliation avec l’institution de la présidence de la République, un discours fondé sur la primauté de l’etat et le strict respect des compétences et attributions accordées par la constitution aux deux chefs du pouvoir exécutif, à savoir le président de la République et le chef du gouvernement.