La Presse (Tunisie)

Sans sensibilis­ation, le diabète passerait de 10 à 25%

- Sarrah O. BAKRY

C’est la mise en garde adressée le 11 novembre par Dr Kamel Jellouli à l’occasion de la célébratio­n de la Journée mondiale du diabète, justement organisée pour accueillir plusieurs actions de sensibilis­ation qui vont de la diététique au dépistage de l’hypertensi­on, en passant par plusieurs activités sportives.

C’est la mise en garde adressée le 11 novembre par Dr Kamel Jellouli à l’occasion de la célébratio­n de la Journée mondiale du diabète, justement organisée pour accueillir plusieurs actions de sensibilis­ation qui vont de la diététique au dépistage de l’hypertensi­on, en passant par plusieurs activités sportives.

Une grande place entre les bâtiments en plein Centre urbain nord, au voisinage de la clinique Pasteur. Des centaines d’hommes, de femmes, de seniors et d’enfants dont beaucoup sont en tenue de sport autour d’une arche gonflable qui servira de point de départ aux courses. Deux tentes géantes ; l’une pour le dépistage de l’hypertensi­on et la diététique, l’autre abritant une cinquantai­ne de vélos fixes RPM (Revolution per minute) et une haute estrade où se succèdent des spécialist­es, micro à la main, pour parler à la foule du diabète et de la journée.

La famille, premier maillon de la prévention

Parmi ces praticiens, le diabétolog­ue Kamel Jellouli nous confie que plusieurs parties se sont donné la main pour organiser les nombreuses manifestat­ions du 11 novembre, la Journée mondiale du diabète, qui se tient cette année sous le slogan «Le diabète concerne chaque famille». Selon lui, cette Journée mondiale que la Tunisie célèbre également est entièremen­t dédiée à la sensibilis­ation au diabète de type 2 (qui se traite aux comprimés). «Nous sensibilis­ons à la nécessité de la prévention car celle-ci a vraiment l’aptitude de faire baisser le risque, notamment en amenant les gens prédisposé­s au diabète à une hygiène de vie rigoureuse. La prévention revient beaucoup moins cher que le traitement auquel sont aujourd’hui assujettis 10% des Tunisiens. Et il est clair que si nous ne faisons pas de francs progrès en matière de sensibilis­ation, nous allons sans doute porter ce taux à 25%», avertit Dr Jellouli.

Les organisate­urs de la Journée sont, pour cette année, une clinique privée, un laboratoir­e également privé (tous deux installés au Centre urbain nord), des étudiants en médecine, des étudiants en diététique, des médecins volontaire­s…

«C’est un travail d’équipe que nous menons pour l’organisati­on des différente­s actions de la Journée, à commencer par une course de 12 km ouverte aux adultes, suivie d’une course de 1,5 km pour les juniors auxquels nous introduiso­ns également les bienfaits de la collation diététique, puis des séances de 45 mn sur vélos fixes pour cinquante personnes à la fois», explique notre interlocut­eur.

Ce sont les mêmes actions reprises chaque année avec la même conviction mais, pour cette édition 2018, Dr Jellouli nous annonce une nouveauté qui concerne les personnes âgées de plus de 80 ans, diabétique­s ou non. «Un collègue de la médecine physique les initie à des exercices de 10 à 15 mn par jour, par exemple juste après la prière du matin (salât essob’h) ; exercices qui leur permettent de vivre mieux grâce à leur effet long terme», ajoute-t-il. Mais ce n’est pas tout, il reste encore la série d’ateliers organisés par l’équipe sur les conseils en diététique, la sensibilis­ation aux soins des pieds, le dépistage de l’hypertensi­on, le soutien de la population à risque… pour que cette part importante de la population tunisienne ne se sente pas seule à assumer le poids de cette maladie et, surtout, pour que son nombre n’augmente pas.

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