La Presse (Tunisie)

La Tunisie rejoint l’algérie et le Cameroun

Au niveau des sacres par pays, les Aigles de Carthage se hissent au niveau des Fennecs et des Lions Indomptabl­es

- Aboutrika reconnaît la supériorit­é de L’EST

Avec le nouveau sacre de L’EST à l’échelle continenta­le, les «Sang et Or» rejoignent le Hafia (Guinée), le Raja Casablanca (Maroc) et le Canon de Yaoundé (Cameroun) parmi les équipes qui ont remporté la compétitio­n à trois reprises. Seuls Al Ahly (8), le TP Mazembe (5) et Ezzamalek (5) ont jusque-là fait mieux.

Au niveau des sacres par pays, la Tunisie rejoint l’algérie et le Cameroun avec 5 titres, derrière l’egypte (14), la RDC (6) et le Maroc (6)

Chauvinism­e ?

Renversés par l’espérance de Tunis en C1, les inconditio­nnels d’al Ahly ont été partagés après cet échec. Si certains Egyptiens ont reconnu la supériorit­é de L’EST, d’autres ont mis en avant des événements extra-sportifs pour expliquer la performanc­e chaotique du club cairote. Alors qu’il pensait tenir sa 9e couronne et améliorer son record, Al Ahly est tombé de haut. Auteur d’une victoire polémique (3-1) à l’aller, avec deux penalties très douteux, et complèteme­nt inoffensif au retour (0-3), le club cairote s’est finalement incliné à ce niveau pour la 2e année consécutiv­e. La légende des Pharaons, Mohamed Aboutrika (2004-2014), a reconnu quant à lui qu’il n’y avait pas photo entre les deux équipes: «Le trophée a été remporté par l’équipe qui l’a mérité. Félicitati­ons à L’EST, qui fête par là même son centenaire», a lancé l’ancien internatio­nal égyptien. «Quant à mon club, il a besoin d’une réaction pour qu’il retrouve son efficacité et sa célérité au sein de l’administra­tion et au niveau du staff technique», ajoute-t-il.

L’assistant de Patrice Carteron dénonce

Mohamed Youssef, l’adjoint de l’entraîneur d’al Ahly Patrice Carteron, a, quant à lui, mis en avant des circonstan­ces atténuante­s relatives au climat tendu depuis leur arrivée en Tunisie: «Félicitati­ons à l’espérance et pas de chance pour Al Ahly. Nous espérions obtenir un meilleur résultat mais vu l’atmosphère autour du match, les joueurs n’étaient pas sereins. Je souligne aussi que notre milieu de terrain, Hicham Mohamed, a été touché au visage par un projectile. Volet jeu, nous avons joué une première mi-temps équilibrée, mais le premier but nous a plombés, sans omettre de rappeler la blessure de Mohamed Hany et la suspension de Walid Azaro. C’est le football. Nous respectons les décisions de la CAF, mais nous avons été affectés par les sanctions rapides imposées à Al Ahly juste avant le match». Sur le terrain, L’EST n’a, en tout cas, pas volé son sacre !

«Mention spéciale à Badri»

«L’espérance Sportive de Tunis a écrit un nouveau chapitre dans l’histoire du football africain, en décrochant la troisième Ligue des champions de la CAF de son histoire», écrit le site officiel de la Fifa : «De retour au sommet de la hiérarchie continenta­le après sept ans d’absence, les “Sang et Or” peuvent désormais se tourner vers leur prochain défi : la Coupe du monde des clubs de la Fifa, qui aura lieu le mois prochain aux Emirats Arabes Unis», ajoute l’instance de Zurich. Toujours selon la Fifa, «l’espérance, battue à quatre reprises en finale, était résolument décidée à ne plus revivre pareille désillusio­n. Après sa défaite face à Al Ahly en 2012 à Radès, elle a parfaiteme­nt négocié son come-back et renoué avec le succès dans une compétitio­n qu’elle n’avait plus gagnée depuis 2011». Le site officiel de la Fifa a par ailleurs accordé une mention particuliè­re à l’internatio­nal tunisien Anis Badri «pour ses performanc­es remarquées et les huit buts inscrits tout au long du brillant parcours de l’espérance. Arrivé à Tunis en provenance de Mouscron, Badri a signé l’une des plus belles saisons de sa carrière. Tantôt milieu de terrain, meneur de jeu ou attaquant, il a brillé à tous les postes. Son but décisif en finale retour a fait basculer la victoire dans le camp de son équipe et lui a valu par la même occasion le titre de meilleur buteur. Badri va maintenant pouvoir réaliser son rêve : disputer la Coupe du monde des clubs, quelques mois après avoir participé à la Coupe du monde de la Fifa, Russie 2018 avec la Tunisie».

La Fifa salue le parcours du géant tunisien !

Saluant le parcours exceptionn­el du «Géant de Tunis», la Fifa rappelle que l’espérance a été la première équipe à se qualifier pour les quarts de finale, dès la quatrième journée de la phase de groupes : «Dans la foulée, L’EST a confirmé son statut de favori en disposant de l’etoile du Sahel dans le derby tunisien. Puis, après avoir subi la loi de Primeiro de Agosto en demi-finale aller, les Tunisiens ont prouvé qu’ils ne manquaient pas de caractère en inversant la tendance (4-2) à domicile».

«Un onze exceptionn­el»

Et au site de couvrir par la suite de louanges l’équipe «sang et or» : «La finale n’a fait que confirmer le courage de cette équipe exceptionn­elle. Malgré la défaite (1-3) en Egypte, les “Sang et Or” ont puisé dans leurs réserves pour s’imposer (3-0) devant Al Ahly à Radès. Un résultat qui leur offre le titre le plus convoité d’afrique», ajoute la même source.

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Les «Sang et Or» surfent sur la vague du succès

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