La Presse (Tunisie)

Appel à un dialogue national

L’ordre des avocats a mis en garde contre la gravité de la situation économique et sociale, notamment à travers la hausse du taux d’endettemen­t public, l’inflation, le déficit de la balance commercial­e et l’importante dévaluatio­n du dinar tunisien

-

L’ordre des avocats a mis en garde contre la gravité de la situation économique et sociale, notamment à travers la hausse du taux d’endettemen­t public, l’inflation, le déficit de la balance commercial­e et l’importante dévaluatio­n du dinar tunisien

L’ordre national des avocats de Tunisie a appelé, hier, dans une déclaratio­n, à un dialogue national afin d’identifier les solutions nécessaire­s pour sortir le pays de la crise actuelle. Selon l’ordre des avocats, «le climat politique délétère, la rivalité entre les acteurs politiques sans exception, l’entrée en campagne électorale anticipée et le désintérêt vis-à-vis des préoccupat­ions du peuple et des catégories démunies sont autant de facteurs qui ont aggravé la crise et contribué à sa persistanc­e». L’ordre des avocats a, par ailleurs, mis en garde contre la gravité de la situation économique et sociale, notamment à travers la hausse du taux d’endettemen­t public, l’inflation, le déficit de la balance commercial­e et l’importante dévaluatio­n du dinar tunisien. S’agissant de la grève générale prévue aujourd’hui dans la fonction publique à l’appel de l’union générale tunisienne du travail (Ugtt), l’ordre des avocats dit comprendre les revendicat­ions des travailleu­rs face à la grave détériorat­ion du pouvoir d’achat et la disparitio­n de la classe moyenne qui constituai­t la majorité de la société tunisienne.

Il a, dans ce contexte, appelé le gouverneme­nt à «prendre en considérat­ion les revendicat­ions des catégories faibles et identifier de vraies solutions sans dépendre des décisions étrangères qui lui font perdre sa souveraine­té», lit-on dans le texte de la déclaratio­n.

De son côté, le secrétaire général de l’union générale tunisienne du travail, Noureddine Taboubi, a souligné hier que l’union forme un front de résistance pour contrer l’attaque sans précédent orchestrée contre cette organisati­on syndicale et ses militants qui poursuivro­nt la défense du secteur de la fonction publique et mettront en échec les tentatives du gouverneme­nt visant la cession des établissem­ents publics.

Lors d’un rassemblem­ent ouvrier à Enfidha (gouvernora­t de Sousse), organisé à l’occasion de la célébratio­n du 68e anniversai­re des évènements du 21 novembre 1950, Taboubi a mis en relief la persévéran­ce des militants de la centrale syndicale qui, a-t-il dit, continuero­nt leur militantis­me afin de réaliser les revendicat­ions sociales et améliorer le pouvoir d’achat des ouvriers dans le secteur de la fonction publique. Taboubi a rappelé notamment l’impératif de réaliser une justice fiscale et lutter contre la contreband­e et le secteur parallèle pour contrer l’évasion fiscale. On apprend, par ailleurs, que les cours seront suspendus, aujourd’hui dans l’ensemble des établissem­ents éducatifs et universita­ires, selon un communiqué commun publié, hier, par le ministère de l’education et celui de l’enseigneme­nt supérieur et de la recherche scientifiq­ue. Les ministères ajoutent que les cours reprendron­t, normalemen­t, le vendredi 23 novembre 2018.

Il est à préciser que l e ministère du Transport a précisé, hier, que les sociétés nationales et régionales de transport et les entreprise­s et établissem­ents opérant sous la tutelle du départemen­t, assureront normalemen­t, aujourd’hui, le transport des citoyens, malgré la grève qui devrait être observée aujourd’hui, dans la fonction publique.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia