Le CA peut-il rebondir ?
Avant une délicate réception de L’ASG, demain, tous les indicateurs clubistes sont au rouge. Fatigue (déjà), anxiété, blessures, méforme, l’équipe de Chiheb Ellili inquiète. Quels ingrédients mettre pour repartir malgré tout ?
Le CA de ce début de saison connaît désormais ou déjà ses limites. Les derniers revers en cascades ont confirmé les lacunes d’un onze sans ressource depuis quelque temps déjà.
A bout de souffle tantôt, en panne de solution et de redéploiement, le CA semble à court d’idées et de projections.
Que ce soit face au ST ou contre le CSS, on a vu un CA logiquement au bout du rouleau avec des joueurs émoussés.
Après avoir tiré le meilleur de ses joueurs lors d’un premier passage, plusieurs mois auparavant, Ellili semble impuissant face au coup de pompe des siens. Il l’a même affirmé aux médias.
Le CA doit se réinventer et optimiser les qualités d’un groupe restreint jusque-là. Ce n’est certes pas un aveu d’impuissance, mais ça sonne comme une capitulation avant l’heure, volet course poursuite en haut du pavé.
Ce faisant, il ne faut pas se voiler la face. Le CA traîne dans le magma du classement et il a brûlé tous ses jokers. Sur ce, les grands clubs ne meurent jamais et c’est le cas du CA. En clair, il n’est pas question de reddition, mais de redéploiement pour un onze qui doit forcément se sublimer et retrouver certaines vertus du jeu.
Bref, le CA doit absolument s’atteler à enrayer la spirale dans laquelle il se trouve.
Briser le plafond de verre !
Volet individualités, on suivra aussi demain ceux parmi les joueurs qui cristallisent le plus les inquiétudes. Certains ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. D’autres se contentent de participer comme on dit. Et, «last but not least», le noyau dur, l’ossature, manque d’ambition et de détermination. Méconnaissable jusque-là, le CA l’est forcément. Et il va falloir vite rompre avec cette attitude défaitiste, cette sinistrose, au plus tôt. Un rapide flash-back nous rappelle d’ailleurs que le CA est un club qui arrive rarement à s’inscrire dans la durée en haut du pavé.
Problèmes de constance et de métier peut-être (chez certains tauliers du groupe)? Après l’euphorie née d’une fin de saison tonitruante, le CA est rentré dans le rang. Le premier avertissement a été lancé suite au nul face aux Verts du CSHL à Radès. Cela ne laissait rien augurer de bon pour des Clubistes déjà mis à mal en amical face aux doublures de Galatasaray ! Puis, à Gabès en déplacement dans le cadre du championnat, le déroulé du match fut le résumé de ce que sera le parcours clubiste par la suite. Un CA qui monopolise le ballon sans plus.
Un CA qui débute fort sans faire preuve de lucidité dans la zone de vérité. Un CA qui joue la zone sans que ses défenseurs ne soient alignés. Un CA qui ne dispose pas de buteurs. Un CA qui n’arrive pas à évoluer en déviation ni à accélérer le rythme dans les transitions de jeu ! Le scénario a été répété par la suite avec le résultat que l’on connaît.
Maintenant, mentalement surtout, il va falloir être costaud ! Il va falloir aller au charbon pour atteindre un rang qui cadre avec le statut du club, et ce, jusqu’à la trêve du moins !
Et pour cela, il va tout d’abord falloir s’armer de confiance, de sérénité et de certitude surtout. Bref, le CA ne doit plus douter ni trembler ! Et pour y arriver, les joueurs doivent s’impliquer d’avantage. Stopper rapidement l’hémorragie est le leitmotiv actuel du CA ! Récemment, dans l’intimité du vestiaire, à l’entraînement, les joueurs ont entamé une thérapie de groupe intra-muros.
Ils se sont dit des choses pour tenter de crever l’abcès et de relever la tête. Quitte à froisser la sensibilité ou l’orgueil de certains, chacun a une part de responsabilité dans le naufrage clubiste de ce début d’année. Quand on passe par des périodes compliquées, on a tendance à être moins lucide.
Et c’est là que le groupe doit faire appel à des réponses collectives plus qu’individuelles. Se prendre en charge individuellement, remettre en place des vertus collectives, qui, dans ces moments difficiles, doivent être encore plus accentuées.
La dernière thérapie de groupe doit forcément porter ses fruits. Faire en sorte aussi que le mental prenne le pas sur l’aspect physique. Repousser ses limites.
Tout cela passe par une introspection personnelle. Aujourd’hui plus que jamais, les joueurs clubistes doivent se regarder dans une glace et ne plus se voiler la face !
Briser le plafond de verre demande un changement radical d’attitude et une implication d’ensemble de tous les instants.