La Presse (Tunisie)

A court d’arguments

- Hédi JENNY

Ligotés par la peur de perdre en cherchant à défendre plus qu’à attaquer, les hommes de Kaïs Zouaghi se sont contentés d’un nul qui est loin d’arranger leurs affaires

Stade olympique de Gabès. Temps venteux. Pelouse moyenne. Assistance faible. Arb. Karim Khemiri.

ASG : Debchi, Bouslimi, Ghouma, Chaouech, Saïdi, Khlij, Agrebi, Hedhli, Khalil Moulay (Mezni), Soula (Attia), Jerbi USM : Jrad, El Kout, Zdiri, Zouhair, Hichri, Arfaoui, Ragoubi (Ben Hassine), Kacem, H. Messaâdi, Kabou, Kouyaté

L’arrivée des frères Zouaghi à la tête de L’ASG n’a pas résolu, semble-t-il, les problèmes épineux connus cette saison par Hafedh et ses coéquipier­s. Avec six défaites, une victoire et un nul en 8 matches, les Gabésiens n’ont pas réussi et ne sont pas parvenus face à L’USM qui n’est pas, elle aussi, en meilleure posture, à mettre un terme à leur série noire et se sont contentés d’un petit match nul, résultat et manière, le deuxième depuis le démarrage du championna­t. La peur de perdre a habité les 22 acteurs durant les 90 minutes de jeu et a largement influé sur leur rendement sur le terrain, les incitant à essayer de ne pas encaisser de but avant de penser et de chercher à en marquer. Résultat : deux gardiens de but, Debchi et Jrad, pratiqueme­nt au repos tout le long de la rencontre, hormis quelques petites alertes sans danger réel pour leur cage. Ce partage des points est plus un motif de satisfacti­on pour les visiteurs et le coach Lassaâd Dridi, qui rentrent d’un déplacemen­t assez périlleux sans une défaite qui aurait remué le couteau dans la plaie après la partie arrêtée avec L’ESM à Monastir pour agression de l’arbitre assistant et qu’ils perdront à coup sûr après le verdict prévu demain par le bureau de la Ligue. Le «Carrelage» continue, lui, donc de décevoir son public qui le lui a fait savoir à la fin de la rencontre par des jets de projectile­s et des critiques acerbes proférées contre les joueurs et le staff technique. Ghassen Marzouki et ses pairs n’y ont pas échappé eux aussi, portant sans doute une grosse part de responsabi­lité de ce piètre visage de L’ASG qui n’a rien à voir avec celui reluisant de la saison écoulée. Si en Bundesliga, le Bayern patine, tout va bien en revanche sur la scène européenne. Les Munichois ont même évacué la frustratio­n du week-end passé en étrillant le Benfica (5-1), victime expiatoire de la bande à Kovac. Robben et Lewandowsk­i ont inscrit un doublé. Niko Kovac peut respirer. L’entraîneur du Bayern Munich, sur la sellette suite aux mauvais résultats de son équipe, a gagné un peu de temps après la victoire de ses hommes (5-1) mardi face au Benfica Lisbonne pour le compte de la 5e journée de Ligue des champions. Les Munichois ont dominé leur adversaire de A à Z grâce à des doublés de Robben et Lewandowsk­i et un but de Ribéry et sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la compétitio­n.

Les Lisboètes joueront quant à eux l’europa League. Le Bayern n’aura trembloté que cinq petites minutes durant cette rencontre. C’est le temps qui s’est écoulé entre la réduction du score de Gedson Fernandes (3-1) à la 46e minute de jeu et le doublé de Robert Lewandowsk­i à la 51e minute (4-1). Le Polonais devenait ainsi le 6e meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des champions avec 51 buts devant Thierry Henry (50), après être devenu le 7e joueur de l’histoire à atteindre la barre des 50 buts en C1 (de la phase de poule jusqu’en finale) en inscrivant le troisième but du Bayern. Robben a installé le feu d’artifice, Lewandowsk­i a allumé les mèches. Auparavant, Arjen Robben s’était offert un doublé magistral grâce à sa spéciale. Par deux fois, le Néerlandai­s fut en possession du ballon sur son côté droit. Par deux fois, il a repiqué dans l’axe avant de crucifier le gardien lisboète de son pied gauche. D’abord en trouvant la lucarne opposée, puis en frappant en force dans la lucarne poteau fermé (13e et 30e). Le Benfica Lisbonne n’a existé que par de trop rares occasions qui n’ont jamais vraiment inquiété Manuel Neuer.

Real : La Vie est «Bale» !

C’est à croire que cette facilité à briller en C1 reste bien implantée dans le code génétique des Madrilènes. Face à Eibar, le Real a touché le fond d’une manière peu glorieuse, rendant le déplacemen­t à Rome pour la finale du Groupe G d’une importance toute particuliè­re. Enchaîner une deuxième contre-performanc­e de rang aurait fait tache, et le Real l’a vite compris. D’abord malades et pas dans leur assiette au Stadio Olimpico, les Madrilènes ont finalement retrouvé des couleurs

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