De Mistura déplore l’absence de progrès sur la Constitution
La rencontre d’astana été «une occasion ratée d’accélérer la mise en place d’un comité constitutionnel crédible, équilibré et inclusif dirigé par les Syriens, facilité par les Nations unies»
AFP — L’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan De Mistura, a estimé hier à Astana qu’aucun «progrès tangible» n’avait été enregistré vers l’élaboration d’une nouvelle Constitution syrienne, étape cruciale vers un règlement politique du conflit. Il n’y a pas eu de «progrès tangible pour venir à bout de l’impasse vieille de dix mois concernant la composition du comité constitutionnel», a déploré l’envoyé spécial dans un communiqué diffusé par ses services.
La rencontre d’astana, la capitale kazakhe, à laquelle participaient la Turquie, soutien des rebelles syriens, ainsi que la Russie et l’iran, soutiens du régime de Damas, a été «une occasion ratée d’accélérer la mise en place d’un comité constitutionnel crédible, équilibré et inclusif, dirigé par les Syriens, facilité par les Nations unies», déplore le texte. Ces discussions d’astana, qui se sont achevées hier, étaient les onzièmes depuis l’initiative diplomatique de Moscou début 2017 en faveur de tels pourparlers qui ont éclipsé les autres discussions sur la Syrie sous les auspices des Nations unies. Le conflit syrien a fait plus de 350.000 morts depuis mars 2011. M. de Mistura quitte ses fonctions fin novembre après plus de quatre ans de médiation infructueuse. L’objectif du Comité constitutionnel est d’élaborer une nouvelle Constitution pour la Syrie.
Mais Damas s’oppose à sa composition telle qu’elle est proposée par L’ONU.