La Presse (Tunisie)

La fatigue a fini par avoir raison…

- Walid NALOUTI

Depuis le 9 novembre, date de la finale retour de la C1 africaine, les «Sang et Or» sont soumis à un rythme de compétitio­n infernal. Cela a fini par avoir raison de l’état de santé des joueurs, en freinant la série de victoires en championna­t.

Disputer six matches en l’espace de trois semaines seulement : voilà le rythme infernal qu’a subi l’espérance de Tunis depuis qu’elle a été sacrée championne d’afrique, le 9 de ce mois devant Al Ahly du Caire. Les «Sang et Or» n’ont pas eu droit au repos après leur consécrati­on en Ligue des champions africaine puisqu’ils se sont replongés tout juste cinq jours après dans la compétitio­n nationale afin de disputer leurs matches en retard, pour enchaîner ensuite par la 9e journée programmée en milieu de semaine et ponctuée du classico face à l’etoile Sportive du Sahel. Le deuxième challenge de Mouïne Chaâbani, après avoir remporté la Ligue des champions, c’était de gérer au mieux le rythme soutenu de la compétitio­n nationale, à raison d’un match tous les trois jours. Malgré ses efforts et une gestion intelligen­te de l’effectif qu’il a fait tourner d’un match à l’autre, le technicien «sang et or» n’a pu éviter les blessures. Après Ghaïlane Chaâlali et Aymen Ben Mohamed et les autres joueurs qui ont souffert depuis la consécrati­on en C1 africaine à cause du rythme infernal de la compétitio­n, est venu le tour de Saâd Bguir, sorti sur blessure au cours du classico. Et même si la blessure de Bguir n’a rien à voir avec la fatigue cumulée à cause du rythme soutenu de la compétitio­n, ce n’est pas le cas pour les autres joueurs qui se sont blessés depuis le 9 de ce mois, date de la finale retour de la Ligue des champions face à Al Ahly du Caire.

Il n’y a pas de quoi s’inquiéter

Face à l’etoile du Sahel, l’espérance de Tunis était mieux lotie. Exception faite du latéral gauche Aymen Ben Mohamed, pas tout à fait prêt pour reprendre la compétitio­n, le reste du groupe était opérationn­el. Toutefois, le technicien «sang et or» a vu juste en laissant sur le banc des remplaçant­s quelques joueurs cadres en vue de les ménager.

D’autres, à l’image de Haythem Jouini et Ghaïlane Chaâlali, ont dû faire leur entrée en cours de jeu, selon l’évolution du match. Le jeune attaquant Bilel Mejri a lui aussi apporté sa petite pierre à l’édifice.

Bref, Mouïne Chaâbani est irréprocha­ble quant aux choix faits sur les joueurs, que ce soit le onze de départ aligné ou ceux qui ont fait leur entrée en cours de jeu. Les joueurs eux-mêmes ont livré un excellent match, au même titre que leurs homologues étoilés, du reste. Par ailleurs, le classico a tenu ses promesses et il ne manquait que les buts.

Si l’espérance de Tunis a été stoppée dans sa série rose de victoires et fut accrochée par l’etoile du Sahel à Radès, c’est que la fatigue a eu raison des joueurs. Six matches en l’espace de trois semaines, il faut le faire et savoir négocier les matches un par un. Mouïne Chaâbani et ses hommes ont su le faire. En six matches, ils ont remporté la Champions League, remporté quatre victoires et fait un match nul en championna­t. A notre humble avis, on ne pouvait demander plus et de Mouïne Chaâbani et de ses joueurs.

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Mouîne Chaâbani : il devra gérer la fatigue de ses joueurs cadres

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