Le dilemme Chikhaoui !
Auteur d’une bonne prestation face à L’EST, Chikhaoui aura surtout sorti une autre palette : celle d’un joueur qui cherche les frontières de son expression.
Ça y est, l’etoile est entrée dans la compétition nationale. Face à L’EST à Radès, on a vu de tout du côté étoilé : l’angoisse de rater l’entrée, une première mi-temps jouée sur un rythme élevé et une seconde période sur un faux rythme. Puis une régression dans les dernières dix minutes du match, comme une échappatoire au piège tendu par l’adversaire. Une histoire de détails, évidemment. «C’est le classico. On savait que la marge d’erreur est très réduite. On a montré notre caractère, notre solidité et notre solidarité. Et au bout, on a obtenu ce qu’on était venu chercher», a souligné Yassine Chikhaoui, soit un nul et un point précieux face à l’espérance qui passe par une période faste. Chikhaoui, une nouvelle fois, a été de loin le meilleur joueur de son équipe et, a profité de plusieurs déviations et de balles pour faire l’homme-orchestre. Il a joué tantôt à droite, tantôt à gauche, et surtout au centre de l’attaque. Le milieu de terrain étoilé a éclipsé Coulibaly. Ce dernier a perdu ses repères face à Chikhaoui qui est redevenu le Chikhaoui que l’on connaît : le coeur, la technique et la lucidité. Après avoir joué une mi-temps face au CAB et cette fois devant L’EST, il a été bien inspiré mais maladroit face à Ben Chérifia. S’il est revenu à l’etoile, c’est pour prendre en main un groupe hétérogène où il y a plusieurs jeunes. Chikhaoui n’a pas l’air de lâcher. C’est le message du moment, celui d’hier et celui de demain. Chikhaoui est le dilemme de son équipe, le cas à régler, la rose de laquelle il faut enlever les épines. Peut-il encore rester le joueur qu’on connaissait ?